Des chercheurs réussissent à créer : un mini-intestin humain fonctionnel

Publié par DK News le 22-11-2016, 14h33 | 47

Des chercheurs ont réussi à créer un mini-intestin humain fonctionnel à partir de cellules souches embryonnaires, ont-ils annoncé dans une revue spécialisée parue lundi.
Cette avancée permettra d'étudier des maladies digestives, de tester des nouvelles thérapeutiques et d'envisager, à terme, une médecine régénérative avec des greffes intestinales personnalisées, d'après l'équipe de recherche composée de chercheurs américains du Cincinnati Children's Hospital Medical Center et français de l'Inserm (recherche publique), avec une équipe spécialisée à Nantes (France).

Ce mini-organe possède son propre système nerveux, contrairement à la première génération de tissus intestinaux obtenus en laboratoire. Cette innervation est indispensable à l'absorption des nutriments et à l'évacuation des déchets au travers des voies digestives, soulignent les chercheurs.
L'intestin représente une surface équivalente à deux terrains de tennis. Son système nerveux contrôle de nombreuses fonctions incluant le mélange et la propulsion du bol alimentaire au long du tube digestif, la sécrétion d'hormones...

De nombreuses pathologies résultent des perturbations du système intestinal. Son mauvais fonctionnement gène la contraction des muscles intestinaux, d'où des douleurs abdominales, des diarrhées, des constipations et dans les cas graves, des obstructions fonctionnelles (occlusions intestinales) relevant d'une intervention chirurgicale.

Pour créer ce organe en 3D, les chercheurs ont d'une part conduit des cellules souches pluripotentes humaines à évoluer en tissu intestinal, selon un processus déjà utilisé auparavant. En parallèle, ils ont créé des cellules nerveuses à un stade embryonnaire particulier  pour obtenir des cellules précurseurs du système nerveux intestinal, et les ont incorporées dans le tissu intestinal.
Ils ont obtenu un tissu humain ressemblant à l'intestin foetal en développement. Ces "mini-intestins" ou "organoïdes" ont été greffés sur des souris afin d'en observer le développement et le fonctionnement.