Hypertension artérielle : Un nouvel implant pour réduire la tension

Publié par DK News le 22-11-2016, 15h12 | 54

Un nouvel implant qui envoie des signaux électriques au cerveau permettrait de réduire
la pression artérielle de 30%. L'appareil est en cours de test chez les animaux.

Un nouvel implant permettant de réduire la pression artérielle en envoyant des signaux électriques vers le cerveau vient d'être mis au point par les chercheurs de l'Université de Fribourg, en Allemagne. Ce dispositif, qui pour l'instant n'a été testé que sur des rats, a réduit leur pression artérielle de 30% sans provoquer d'effets secondaires majeurs.

Baptisé Implant 24, cet appareil est composé d'électrodes individuelles intégrées dans un petit brassard. Ce brassard est conçu pour s'enrouler autour du nerf vague (qui s'étend du tronc cérébral à l'abdomen), le nerf qui stimule les principaux organes de notre corps y compris le cœur et les vaisseaux.

Capter les fluctuations de la tension
Le dispositif fonctionne en interceptant des signaux provenant de capteurs, qui s'activent lorsque la pression artérielle est trop élevé. Ces capteurs sont destinés à contrôler les fluctuations de la tension. Une fois que la machine a identifié les signaux indiquant une tension trop élevée, elle envoie à son tour un signal électrique vers le cerveau en lui demandant de réduire la tension.
Le dispositif testé sur les rats mesurait 2 cm de long et 0,8 m de diamètre. Une fois que les chercheurs ont trouvé les bonnes zones où placer les capteurs, ils ont montré que la pression artérielle pouvait aisément être réduite de 30%, sans aucun effet sur la fréquence cardiaque ou sur le rythme respiratoire.

Le Dr Dennis Plachta, qui a dirigé cette étude, indique que cette découverte ouvre également la voie à de nouveaux traitements qui pourraient utiliser la stimulation nerveuse pour réduire la tension artérielle des hypertendus. Toutefois, il reconnaît que l'objectif à long terme est de pouvoir offrir aux patients un dispositif implantable qui ajusterait leur tension en fonction de leurs activités.
Prochaine étape de l'expérience : tester cet implant chez de plus grands animaux, comme des porcs ou des moutons.

Maladies cardiaques : Mesurer la tension à chaque bras peut sauver la vie

Mesurer la tension à chacun des deux bras n'est pas un geste habituel. Pourtant, c'est un geste qui peut sauver la vie. Une différence entre les deux mesures peut être un indicateur de problème cardio-vasculaire.

Rares sont les médecins généralistes qui prennent la tension a l'un des bras de leurs patients... avant de recommencer la même procédure à l'autre bras. Pourtant, selon les chercheurs de l'Hôpital général du Massachussetts (Etats-Unis), mesurer la tension à chacun des deux bras est un geste qui peut sauver la vie du patient. En effet, les chercheurs ont découvert qu'une différence entre les deux mesures pouvait être un indicateur précoce de maladie cardiaque.

Mesure de la tension : jusqu'à 10 points de différence
Pour leur étude, les chercheurs américains ont mesuré la tension artérielle de plus de 3400 personnes âgées de plus de 40 ans. Aucune de ces personnes n'avaient eu de signes avant-coureur de maladie cardiaque.

En moyenne, il peut y avoir une légère différence de 5 points entre la mesure de la pression systolique (le chiffre le plus élevé) d'un bras par rapport à l'autre. Mais les chercheurs ont découvert que 10% des personnes testées avaient une différence assez marquée de 10 points. Mesurer la tension pour mieux prédire le risque Tous les volontaires de cette étude ont ensuite été suivis pendant 13 ans. Les chercheurs de l'Université du Massachussetts se sont aperçus que les personnes qui avaient une différence importante entre les deux mesures de tension étaient 38% plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque ou un AVC dans les années qui suivent.

«Une grande différence dans la mesure de la tension peut suggérer que l'artère qui irrigue l'un des bras est bouchée, ce qui est un signe précoce de maladie cardio-vasculaire. Si les artères du bras sont bouchées, il est probable que les artères du cœur et du cerveau sont, elles aussi, partiellement obstruées» insiste le Dr Christopher O’donnell, cardiologue à l'Hôpital général du Massachusetts.

Le Dr O’donnell conseille donc aux médecins généralistes de penser à mesurer la tension de leurs patients aux deux bras afin d'attirer leur attention sur ce facteur de risque. «Sachant qu'ils sont plus à risque, on pourra donner à ces patients la motivation dont ils ont besoin pour améliorer leur mode de vie et réduire leur tension artérielle».