Lutte contre la violence dans les stades : Une nouvelle étape franchie, le combat loin d'être terminé

Publié par DK News le 22-11-2016, 19h17 | 23

Sitôt proposée au cours de la réunion du bureau exécutif de la Fédération algérienne de football samedi, la nouvelle mesure entrant dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades est entrée en vigueur 48 heures après, avec l'espoir d'endiguer un fléau face auquel toutes les options prônées ont échoué jusque-là.

Le MO Béjaïa, lanterne rouge du championnat de Ligue 1 et finaliste malheureux de la Coupe de la Confédération africaine, est le premier club de l'élite à faire les frais de la nouvelle politique adoptée dans cette bataille.

Les ''Crabes'' auront désormais à disputer deux de leurs quatre matchs à huis clos, retenus contre eux, en dehors de leur wilaya, comme indiqué par la Ligue de football professionnel (LFP) à la suite des incidents ayant émaillé leur rencontre face au MC Oran (0-0), vendredi passé dans le cadre de la 12e journée de championnat. Dans la foulée, le MCO a écopé de deux matchs à huis clos, soit la même sanction infligée au MC Alger, déjà privé de son public à trois reprises depuis le début de cet exercice.

Le CR Belouizdad n'a pas été lui aussi épargné par le huis clos, puisqu'il aura à disputer un match sans la présence de ses fans.
Après plusieurs années pendant lesquelles le huis clos a régné sur les rencontres du championnat des deux premiers paliers notamment, allant jusqu'à battre tous les records, les responsables du sport roi en Algérie se sont rendu compte qu'il fallait franchir un autre cap dans leur démarche visant l'éradication de la violence dans les stades.

Cependant, et de l'avis même du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, la nouvelle mesure risque de ne pas s'avérer efficace. C'est ce qui explique du reste l'autre alternative déjà arrêtée par le bureau fédéral et qui consiste en la fermeture des stades où il y aura récidive des scène de violence, avertit Kerbadj.

Une option qui a de fortes chances d'entrer en vigueur très prochainement, prédisent les observateurs, au regard des dimensions alarmantes qu'est en train de prendre le fléau dans les enceintes footballistiques nationales.

L'expérience des longues années de huis clos a montré d'ailleurs ses limites et que rien ne semblait dissuader les fauteurs de troubles.
Ira-t-on alors jusqu'à décréter un championnat à huis clos ? Peu probable, diront certains, mais la question est posée dans les milieux sportifs, maintenant qu'aucune action visant à éradiquer la violence dans les stades n'a porté ses fruits.