Guerre d'indépendance:La solidarité des Belges avec les Algériens doit faire l'objet d'un travail de mémoire

Publié par DKNEWS le 26-11-2016, 12h22 | 78

La solidarité des Belges avec les Algériens qui se battaient pour leur indépendance doit faire l'objet d'un travail de mémoire afin de transcrire et transmettre le témoignage de ceux qui ont apporté leur soutien à la guerre d'Algérie, ont souligné jeudi les participants à une soirée projection-témoignage-débat à Bruxelles.

Organisée dans le cadre des commémorations du 1er novembre 1954 par l'association les amitiés belgo-algériennes (Asbl Laba), la soirée a permis de mettre en lumière l'engagement de Belges aux côtés d'Algériens décidés à se défaire du colonisateur.

Dans son film-documentaire "Le Front du Nord" projeté à l'occasion de cette soirée, le réalisateur belge Hugues Le Paige a donné la parole aux femmes et aux hommes de l'ombre qui avaient organisé la solidarité belge avec les combattants algériens.

Intellectuels, militants de gauche, syndicalistes ou communistes dissidents, ces activistes belges anticolonialistes ont été aux côtés des militants du Front de libération nationale (FLN) qui ont engagé une lutte armée pour leur indépendance.

Dans leurs témoignages, Alex Somerhausen, Guy Cudell, et  Anne Chotteau-Somerhausen

entre autres sont revenus longuement sur cette aide concrète qu'ils ont apporté aux Algériens en leur permettant de passer les frontières, de se cacher, ou en organisant la défense des Algériens prisonniers et torturés.

Lors du débat qui s'en est suivi, Suzy Rosendor, Adeline Liebmann et Pierre Blieck ont mis l'accent  sur l'aide apportée par le réseau belge sur le plan médical, humanitaire et judiciaire pour assister les détenus algériens en France et en Belgique et pour empêcher les expulsions et les extraditions vers la France de ceux qui étaient arrêtés en Belgique. Mais il y avait aussi une aide clandestine, selon les intervenants qui ont fait état de l'existence d'un réseau équivalent aux "porteurs de valise" en France.

Evoquant le combat politique et public des soutiens belges à la révolution algérienne pour tenter d’influer sur l’opinion et le gouvernement belge, Adeline Liebmann, Suzy Rosendor et Pierre Blieck ont expliqué également leurs raisons d'agir, affirmant leur conviction de la justesse de la cause algérienne.