22e CAN de handball (dames): l'Angola en quête de revanche face à la Tunisie

Publié par DK News le 27-11-2016, 14h46 | 24

La sélection féminine angolaise de handball est animée d'un vif désir de revanche face à son homologue tunisienne, tenante du titre, à l'occasion de la 22e édition de la coupe d'Afrique des nations (CAN-2016) prévue en Angola (28 novembre-7 décembre), avec la participation de 9 pays après le retrait de l'Egypte.

Les Angolaises qui dominent cette discipline de la tête et des épaules depuis les années 1990, raflant 11 titres de champion (record), dont 8 consécutifs (entre 1998 et 2012), gardent un mauvais souvenir des Tunisiennes lors de l'édition-2014 à Alger, en demi-finales (30-31 après prolongations), les privant ainsi d'un 9e sacre de rang, soit le 12e au total.

En finales de cette épreuve féminine, l'Angola mène devant la Tunisie par 3 victoires à 0, acquises en 2006 (32-30), 2010 (31-30) et 2012 (26-24).

Outre ces deux super-puissances de la petite balle continentale, grandes favorites pour la finale du 7 décembre, d'autres outsiders et non des moindres se dressent sur leur route dont le Congo et la Côte d'Ivoire.

Poule A: l'Angola sur du velours

En dépit de la présence de quelques outsiders au niveau de cette poule comme la Côte d'Ivoire (2 titres) et la RD Congo, finaliste malheureuse lors de l'édition d'Alger en 2014, l'Angola n'aura pas beaucoup de peine à dominer les débats.

Les Perles (surnom de l'équipe angolaise) possèdent une très grande expérience au plus haut niveau avec notamment une participation à cinq jeux Olympiques et 12 Mondiaux, couronnée par des résultats très honorables.

Sur le plan continental, les Angolaises se targuent de posséder un palmarès incomparable de 14 podiums en 17 participations.

D'ailleurs, l'effectif angolais est étoffé avec la présence de joueuses de renom dont Natalia Bernardo (192 buts) et Azenaide Kassoma (150 buts) auxquelles s'ajoutent de jeunes talents comme Albertina Kassoma (20 ans/1,90m).

Les Angolaises qui auront l'appui de tout un peuple, sont pratiquement assurées de finir en tête de la poule A qui comprend 5 pays.

L'enjeu de cette poule consiste à éviter la 5e place, synonyme d'élimination, car la formule de compétition prévoit la qualification des 4 premiers aux quarts de finale.

Si la Côte d'Ivoire (11 podiums) possède de réelles chances de passer au second tour, elle devrait toutefois se méfier des 3 autres adversaires, à savoir le Cameroun (5 podiums), la RD Congo, vice-championne d'Afrique en titre et le Sénégal (1 podium) qui vont se livrer à une rude bataille pour éviter la dernière place du groupe.

Poule B: la Tunisie et le Congo favoris, l'Algérie en outsider

Cette poule composée de quatre pays (Algérie, Congo, Guinée et Tunisie), aura moins de pression que la poule A, après le forfait de l'Egypte, l'été dernier, ce qui assure à ce quatuor le passage au second tour.

Les Tunisiennes championnes d'Afrique en titre et les Congolaises, quadruples championnes d'Afrique (1979, 1981, 1983 et 1985), devraient se disputer, sauf surprise, les deux premières places, alors que l'Algérie (4e en 2014), se placera en outsider et tentera de relever le défi devant le duo congo-tunisien.

La Guinée, cendrillon de la CAN et classée 8e et dernière en 2014, se présente pour la 2e fois à la Coupe d'Afrique. Elle est assurée de jouer les quarts mais aura probablement comme adversaire, l'épouvantail angolais.

La Tunisie, encore auréolée de son sacre à Alger aux dépens de la RD Congo, rêve tout simplement d'un 4e titre africain dont le second consécutif, comme c'était le cas en 1974 et 1976.

Mais pour son entraîneur, Mohamed-Ali Seghaier, la participation tunisienne "ne sera pas facile car l'équipe est jeune et manque d'expérience", par rapport à l'effectif qui avait disputé la dernière édition d'Alger puisque seule la joueuse Ines Khouildi, présente en 2014, figure dans le groupe actuel.

Le Sept tunisien fait face à de nombreuses défections de joueuses évoluant à l'étranger dont Esma Alghaoui (Dinamo Volgograd/Russie), Chaima Jouini (GS Pétroliers/Algérie) et Mouna Chabbah (Chambray Touraine/France).

Malgré la difficulté de la tâche, le coach tunisien assure que ses joueuses vont faire tout leur possible pour se qualifier au prochain Mondial, sachant que les trois premiers de la CAN-2016 iront au championnat du monde Allemagne-2017.

De son côté, la sélection algérienne qui a effectué son ultime stage pré-compétitif en France, sous la houlette de son nouvel entraîneur, le Franco-Serbe Semir Zuzo, compte beaucoup sur l'apport de 11 joueuses évoluant dans le championnat français.

Son objectif est de réaliser le meilleur parcours possible, sachant qu'à Alger, les joueuses de l'ex-coach national Karim Achour avaient terminé au pied du podium (4es), après leur défaite devant l'Angola (22-30) en match de classement, ratant du coup leur qualification au Mondial-2015 au Danemark.