Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité de la prise de conscience du monde concernant le fléau de la violence à l'égard des femmes, tout en estimant qu'il fallait faire bien davantage pour transformer cette prise de conscience en une prévention et en une intervention dignes de ce nom.
Dans un message à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée le 25 novembre, le chef de l’ONU a déploré que ce phénomène «impose des coûts exorbitants aux familles, aux communautés et aux économies».
Lorsque les femmes ne peuvent pas travailler en raison de la violence, leur emploi peut s'en trouver menacé, les empêchant de se procurer des revenus qui leur font cruellement défaut, remettant en cause leur autonomie et nuisant à leur capacité de rompre des relations avec des partenaires violents, a-t-il noté.
La violence à l'égard des femmes entraîne également une perte de productivité chez les entreprises et grève les ressources des services sociaux, du système judiciaire et des organismes de soins de santé. La violence familiale et conjugale demeure très répandue, aggravée par l'impunité de ces crimes, a encore déploré M. Ban.
Il a souligné que le résultat se traduit par des souffrances considérables ainsi que par l'exclusion des femmes qui se voient, par conséquent, privées de la possibilité de jouer pleinement le rôle qui leur revient de droit dans la société.
M. Ban a relevé, par ailleurs, que les efforts déployés pour combattre cette violence, quoique riches en volonté politique, pâtissent d'un sous-financement chronique.
Il a ainsi invité les gouvernements à démontrer leur engagement en augmentant sensiblement leurs dépenses dans tous les domaines pertinents, y compris à l'appui des mouvements des femmes et des organisations de la société civile.