Ahmed Zmirli, exemple de loyauté et de dévouement au service du pays

Publié par DKNews le 27-11-2016, 19h03 | 133

Le moudjahid Ahmed Zmirli, décédé samedi à Tizi-Ouzou à l’âge de 93 ans, était un exemple de loyauté et dévouement au service de son pays, ont témoigné à l'unisson des moudjahidine venus dimanche en nombre lui rendre un dernier hommage avant sa mise en terre au cimetière de M'douha.
Aït Ahmed Si Ouali comme d’autres moudjahidine interrogés par l’APS, a déclaré ne pas avoir connu personnellement le regretté puisqu’ils ne sont pas issus de la même génération.

Il a reconnu, cependant, que Si Rachid, le révolutionnaire, a toujours été cité par ses compatriotes à chaque occasion qu’on voulait parler de l’amour de la patrie et du combat engagé sans conditions pour l’indépendance de l’Algérie.

«Si Ahmed était l’un des premiers enfants à être scolarisé dans une école française. Il avait la chance de poursuivre ses études et d'occuper des postes de responsabilité dans l’administration coloniale. Mais très jeune (19 ans), il a choisi de défendre la cause de son pays et d'£uvrer pleinement pour son indépendance», a-t-il témoigné.

Pour Si Ouali, c'est cet engagement qui a valu au défunt son exclusion du collège français de la Haute ville de Tizi Ouzou après avoir déclenché une grève avec M’barek Aït Menguellet. Après le déclenchement de la guerre de libération nationale en 1954, feu Zmirli faisait déjà partie du FLN et a continué son travail jusqu’à son arrestation en 1958, a-t-il rappelé, poursuivant que même après l’indépendance Ahmed Zmirli a toujours plaidé pour l’unité des rangs en vue de développer le pays.

Un autre moudjahid, Mokrane Benyoucef, rencontré au domicile mortuaire, a évoqué un homme «humble, simple et discret».

«Un homme qui aimait se remémorer ses souvenirs au sein des Scouts musulmans algériens qu’il a intégrés en 1938, puis au PPA avant de militer au sein du FLN entre 1954 et 1958, date de sa mise en prison par l’armée française.

«Cet homme nous a toujours conseillés de transmettre l’Histoire aux jeunes générations. Pour lui, connaître l’histoire de son pays est le secret de tout développement, car une nation sans Histoire est comme un individu sans repères», se rappelle encore M. Benyoucef. 

Pour sa part, la présidente de l’Association des filles et veuves de chahid de Tizi Ouzou a déploré le départ de l’un des moudjahidine qui a consacré toute sa vie au service de l’Algérie, en s’engageant pour son indépendance pendant la période coloniale, puis en £uvrant pour son développement, après 1962. D’autres, comme Hadj Youcef Belkacem, ont relevé que Si Ahmed Zmirli s’est retiré de la scène locale depuis quelques années après avoir pris sa retraite.

«C’était quelqu’un qui préférait la discrétion et la vie paisible loin des regards. En somme, c’était un grand nationaliste qui n’aimait pas faire parler de lui, ni de son combat et de son grand amour pour sa patrie», reconnaissent-ils.

Le défunt, né à Tizi Ouzou le 3 mai 1923, n’est jamais reparti en France après l’indépendance.
Il passait son temps entre Tizi Ouzou et Alger avant de s’installer définitivement dans sa ville natale, il y a quatre ans, témoignent encore des membres de sa famille.