Réchauffement climatique : Des îles du nord de la Russie submergées

Publié par DK News le 28-11-2016, 15h11 | 38

Le réchauffement climatique augmente considérablement le phénomène de l'érosion dont les effets ont déjà provoqué la disparition de plusieurs îles du nord de la Russie, a révélé une équipe de chercheurs de l'Université polytechnique de Tomsk en Sibérie.

Les processus liés au réchauffement climatique en cours «accélèrent l'érosion de la zone côtière des mers arctiques, alors que l'érosion est particulièrement rapide en mers de Sibérie orientale et des Laptev, mers périphériques de l'océan glacial Arctique», estiment les chercheurs.
La vitesse de l’érosion côtière constitue une preuve éclatante du réchauffement climatique en cours, qui a déjà fait perdre à la Russie plusieurs îles du nord, actuellement submergées.
Selon ces chercheurs, «la vitesse de l'érosion côtière des glaces aux caps atteint à présent 20 à 30 mètres chaque été, ce qui fait disparaître des îles entières. Ainsi, les îles Semionovski et Vassilievski n'existent plus et il n'en reste que des bancs de roches ou de simples brisants. Près de 40 kilomètres de terre ferme ont été dévorés par l'érosion côtière depuis les 1 000 à 2 000 dernières années».
«Si nous parlons du réchauffement climatique en cours, cela ne signifie pas littéralement qu'il fera plus chaud chaque jour. Il s'agit de l'élévation de la moyenne de température globale. Il est prouvé que le niveau de mer monte à présent, et que les glaciers, y compris les glaciers de montagne, fondent», expliquent les chercheurs de l'université de Tomsk.

«La courbe climatique varie par périodes, du réchauffement vers le refroidissement.
Ainsi, il y a 10 000 ans, le niveau de température était à peu près le même qu'aujourd'hui. Pour la première fois dans toute l'histoire géologique, cette alternance des cycles s'est cassée. On devrait vivre à présent dans une période de refroidissement, mais le niveau de température ne baisse toujours pas, mais monte au contraire», explique Igor Semiletov, de l'Université polytechnique de Tomsk.
D'autre part, des chercheurs de l'Université du Massachusetts préviennent que le réchauffement qui se poursuit à grande vitesse depuis le début des années 1980 réduit la banquise antarctique à un rythme de 13,4% par décennie et donnent l'alerte face à la fonte des glaces de l’Antarctique.

Changement climatique :Moscou appelle à des actions
Le 17 novembre courant au sommet de Marrakech sur le climat, la Russie avait appelé les pays signataires de l'accord de Paris «à passer désormais de la parole aux actes». L'accord avait été adopté à l’issue de la COP 21 en décembre 2015, désormais signé par 192 pays et ratifié par 109 d’entre eux.

La Russie exhorte les pays qui ont signé l'accord de Paris de créer de véritables mécanismes visant la mise en £uvre des accords. La cérémonie de signature de l'accord, qui dès 2020 remplacera le Protocole de Kyoto, a eu lieu le 22 avril 2016 au siège des Nations unies à New York.

L'accord a déjà été ratifié par 109 pays. La Russie, qui vise à ratifier pour sa part l'accord de Paris en 2019-2020, apporte déjà une contribution considérable à la lutte contre les changements climatiques.
L'accord prévoit de limiter la hausse de la température de la planète «bien en deçà de 2°C» par rapport à l'ère préindustrielle d'il y a 150 ans, de revoir obligatoirement les engagements «tous les cinq ans» et d'accorder une aide financière aux pays du Sud menacés par le réchauffement climatique.
Un fonds de 100 milliards de dollars sera mis en place à cette fin.

Les Etats-Unis et la Chine ont déjà ratifié début septembre l'accord de Paris sur le climat, ce qui pourrait faciliter son entrée en vigueur d'ici la fin de l'année.Cette décision des deux plus grands pays pollueurs de la planète, qui représentent à eux seuls 38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), est une étape majeure dans le processus de mise en £uvre de l'accord adopté le 12 décembre dernier à Paris à l'issue de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre de l'Onu sur les changements climatiques.