Syrie : «La Russie menacée de sanctions par l'Occident pour avoir libéré les habitants d'Alep»

Publié par DK News le 29-11-2016, 16h47 | 28

Les autorités militaires russes ont déploré, mardi, l'attitude des pays occidentaux qui «envisagent d'imposer des sanctions à la Russie, après la libération de milliers de civils bloqués dans la ville syrienne d'Alep».
«Les Occidentaux cherchent à imposer des sanctions à la Russie, après la libération, durant les dernières 24 heures, par l'armée syrienne, de la moitié des 80.000 civils qui étaient bloqués dans les quartiers Est d'Alep par les groupes armées», a souligné le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konashenkov.
Maintenant, il s'est avéré que la libération de ces habitants d'Alep, détenus en otage par des hommes armés, ne faisait pas partie des plans des ministères des Affaires étrangères britannique et français, du département d'Etat américain et du Bundestag allemand», a déclaré le porte-parole dans un communiqué transmis à la presse.
Selon Konashenkov, des milliers d'enfants se trouvent à présent dans les régions libérées. «Beaucoup d'entre eux ont reçu, pour la première fois et pour une longue période de temps, des produits alimentaires, de l'eau et une assistance médicale au niveau des centres humanitaires installés par la Russie».
«Durant les quelques dernières années, ces Syriens étaient utilisés comme boucliers humains à Alep par des terroristes de différentes couleurs et tendances. Ce sont ceux là même (ndlr, les civils) qui auraient été protégés par l'ensemble des hommes politiques occidentaux», a-t-il ajouté.
Un autre son de cloche est venu ce mardi du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault qui a demandé que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunisse «immédiatement» afin «d'examiner la situation à Alep en Syrie et les moyens d'apporter secours à sa population».
«Plus que jamais, il y a urgence à mettre en £uvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire», a estimé Ayrault dans un communiqué.
Lundi, l'ONU s'était déjà dite «extrêmement inquiète» pour les plus de 250.000 civils qui vivent «dans des conditions horribles».
«Nous demandons instamment à tous les belligérants de cesser leurs bombardements aveugles (...) et de laisser entrer l'assistance humanitaire urgente comme l'exige le droit international humanitaire», avait déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.
Près de 16.000 civils ont fui Alep-Est dans le nord de la Syrie «au cours des derniers jours» vers d'autres parties de la ville, a annoncé mardi un haut responsable de l'ONU qui parle d'une situation «alarmante et effrayante».
«Je suis extrêmement préoccupé par le sort des civils en raison de la situation alarmante et effrayante dans la ville d'Alep», a déclaré le responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, dans une déclaration écrite.