
Une étude nationale, réalisée par le Service de dermatologie au CHU Mustapha Pacha, a révélé que 80% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans souffrent d'acné juvénile en Algérie.
Supervisée par le professeur Amar Ammar-Khodja, Président de la Société algérienne de dermatologie, esthétique et cosmétique (SADEC) en collaboration avec un organisme international spécialisé, l'étude a porté sur un échantillon de deux franges d'âge composées de 500 sujets chacune.La première concerne la catégorie d'âge des 15-24 ans, et la deuxième les 25-45 ans, représentant 12 wilayas de différentes régions du pays.
Réalisée en 2015, l'étude a révélé que 80% des 15-24 ans des deux sexes souffrent de ce problème, précisant que le taux de prévalence de cette pathologie dans les deux catégories d'âge est de 60%.
L'étude qui a ciblé 70% d'individus à la peau brune, une caractéristique dominante de la population algérienne, visait à rechercher les facteurs réels à l'origine de cette pathologie hormis les aspects héréditaires, sachant que cette la maladie est présente dans divers pays du monde et touche divers types de peau.
Le Pr Ammar-Khodja a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il a animée pour présenter l'étude, que les personnes interrogées ont affirmé avoir une préférence pour les plats de friture, les sucreries et le chocolat, précisant que rien ne prouve que la consommation excessive de ces aliments soient à l'origine du problème.
Concernant la classification clinique de cette pathologie entre cas bénins, modérés et aigus, le Pr a souligné que cela est lié essentiellement à l'état psychologique de la personne atteinte et à son acceptation de la maladie, mettant toutefois l'accent sur la nécessité pour les parents d'accompagner leurs enfants acnéiques en vue de les aider à surmonter leur état d'anxiété et leur éviter de sombrer dans la dépression.
L'étude fait ressortir par ailleurs que malgré leur état psychologique une grande partie des acnéiques n'accorde pas d'intérêt au traitement, a-t-il précisé ajoutant que très peu d'entre eux ont consulté un médecin.
Evoquant les techniques modernes de traitement de l'acné juvénile, le Pr Ammar-khodja a appelé à réaliser davantage d'études à l'avenir, pour une meilleure prise en charge de cette pathologie.