Présidentielle en Gambie: Jammeh reconnaît sa défaite, félicite Barrow

Publié par DK News le 03-12-2016, 17h20 | 27

Yahya Jammeh a reconnu vendredi soir sa défaite à l'élection présidentielle de jeudi et félicité le vainqueur, l'homme d'affaires Adama Barrow, dans une déclaration télévisée, après l'annonce des résultats.

«Vous, Gambiens, avez décidé que je devais être en retrait, vous avez voté pour quelqu'un pour diriger le pays, c'est notre pays, et je vous souhaite le meilleur», a affirmé en anglais M. Jammeh, 51 ans, en boubou blanc, filmé devant un bureau.

«J'ai toujours très clairement dit que je ne dirigerai jamais ce pays sans votre mandat depuis que nous avons commencé» le processus électoral, a-t-il ajouté, excluant toute contestation des résultats de sa part, en raison de la qualité du système électoral gambien.

«Notre système est unique. Nous avons décidé d'aller aux urnes, pour que vous, Gambiens, décidiez qui vous voulez comme dirigeant. Vous avez parlé sans ambiguïté», a-t-il poursuivi.
«Je profite de cette occasion pour féliciter M. Adama Barrow pour sa victoire.

C'est une victoire claire parce que notre système dit (qu'il faut) une majorité claire et simple» pour l'emporter, «je lui souhaite le meilleur et je souhaite à tous les Gambiens le meilleur».
Puis il a téléphoné à M. Barrow, également 51 ans, et lui a dit: «Vous êtes le président élu de Gambie et je vous souhaite le meilleur».

D'après la Constitution gambienne, M. Jammeh a 60 jours pour quitter le pouvoir. Selon les résultats du scrutin de jeudi publiés par la commission électorale, Yahya Jammeh s'est classé deuxième avec 36,6% des voix derrière Adama Barrow, crédité de 45,5% des suffrages. Le troisième et dernier candidat en lice, Mama Kandeh, a eu 17,8% des voix. La participation avoisinait les 65 %.

Le chef de l'Etat sénégalais félicite le président élu de la Gambie Adama Barrow
Le président sénégalais Macky Sall a adressé ses «chaleureuses félicitations» au président élu de la Gambie Adama Barrow, a annoncé la présidence sénégalaise dans un communiqué.

M. Sall a félicité, au cours d'un entretien téléphonique vendredi, M.Barrow «pour sa brillante victoire» et l'a assuré de «sa ferme volonté de travailler avec lui au renforcement des relations multiséculaires d'amitié, de parenté et de bon voisinage entre les peuples gambien et sénégalais, unis par une histoire et un destin communs», selon le communiqué.

La Gambie, dont le territoire correspond à la vallée du fleuve du même nom, est enclavée au sein du Sénégal.
Le chef de l'Etat sénégalais a également adressé ses félicitations à l'ensemble du «peuple gambien ami et frère, pour le calme et la sérénité dont il a fait montre au cours du scrutin, traduisant par là son attachement à l'idéal de liberté et de démocratie apaisée».
Il s'est réjoui du «bon déroulement» des opérations électorales et de la reconnaissance des résultats par le président sortant Yahya Jammeh.

La France salue le «bon déroulement» de l'élection présidentielle en Gambie
La France salue la «mobilisation nombreuse et pacifique» du peuple gambien lors de l'élection présidentielle du 1er décembre, remportée par Adama Barrow, a déclaré samedi le ministère français des Affaires étrangères.

«Le bon déroulement du scrutin est à mettre au crédit de la commission électorale indépendante gambienne», a souligné le ministère.
«La France félicite Adama Barrow pour sa victoire et salue l'acceptation des résultats par le président sortant», Yahya Jammeh a-t-il indiqué.

La France appelle par ailleurs à «une passation de pouvoir dans le calme», a conclu le Quai d'Orsay.
Selon les résultats du scrutin de jeudi publiés par la commission électorale gambienne, Yahya Jammeh s'est classé deuxième avec 36,6% des voix derrière Barrow, crédité de 45,5% des suffrages. Le troisième et dernier candidat en lice, Mama Kandeh, a drainé 17,8% des voix. La participation avoisinait les 65%. «Je déclare Adama Barrow légalement élu pour servir comme président de la République de Gambie», a proclamé le président de la Commission électorale Alieu Momar Njie devant la presse, appelant «à respecter la paix».