Interpol : début à Alger des travaux de la 8è réunion des chefs de bureaux centraux pour la région MENA : Le SG d'Interpol met en avant le rôle de la police algérienne dans la lutte contre la criminalité

Publié par DKNews le 14-12-2016, 18h36 | 168

Les travaux de la 8ème réunion des chefs de bureaux centraux nationaux des pays membres d'Interpol pour la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MENA), ont débuté mercredi à Alger.

Les différentes questions liées à la criminalité transfrontalière émergente ainsi que les nouvelles menaces criminelles que connaît spécifiquement la région, comme le terrorisme, le cybercriminalité, le trafic de migrants et le trafic illicite de drogues, figurent au menu de cette rencontre.

Il sera également question de l'examen des modes et moyens techniques appropriés tendant à développer la coopération policière internationale sous les auspices d'Interpol et permettant de fournir une réponse adéquate aux nouveaux défis criminels.

Dans le même cadre, les participants aborderont l'initiative d'Interpol 2020, qui vise une «réforme approfondie» des volets relatifs à la bonne gouvernance, aux partenariats stratégiques et aux technologies innovantes, en fonction de la nouvelle architecture policière mondiale qui commence à prendre forme avec l'apparition d'organisations policières régionales, notamment Afripol.

Les travaux de cette réunion seront sanctionnés par l'adoption de recommandations portant renforcement de la présence réelle des bureaux centraux nationaux de la région MENA au sein d'Interpol, l'amélioration de leurs standards de fonctionnement et la conception de modes pour le renforcement de la coopération policière à différents niveaux.


Le secrétaire général d'Interpol met en avant le rôle de la police algérienne dans la lutte contre la criminalité

Le secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock, a mis en avant mercredi à Alger le rôle de la police algérienne dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes.

M. Stock a précisé, à l'occasion de la tenue de la 8e réunion des chefs de bureaux centraux nationaux des pays membres d'Interpol pour la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), que sa visite en Algérie pour prendre part à cette rencontre «traduit l'intérêt accordé par son organisation au rôle de la police algérienne dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes», soulignant «les grands efforts consentis par l'Algérie en faveur de la coopération internationale et de l'action participative».

L'organisation internationale de police «est engagée à travailler avec tous les partenaires parmi les Etats membres et organisations pertinentes pour faire face aux phénomènes criminels et aux menaces et renforcer les cadres juridiques afférents à la lutte contre la criminalité», a affirmé M. Stock.

Cette démarche «implique à tous les organes de police d'oeuvrer à la conjugaison et à la coordination des efforts en toute neutralité», a-t-il ajouté, précisant qu'Interpol «porte attention à la région MENA qui est en proie à la cybercriminalité, au terrorisme, à la traite d'être humains et au trafic de drogue». Pour le secrétaire général d'Interpol, les bureaux centraux des pays membres jouent un rôle majeur dans «l'enrichissement et l'exploitation de la base de données et l'échange d'informations utiles à la lutte contre la criminalité».

M. Stock a indiqué, en outre, que l'Algérie comptait parmi les Etats qui «utilisent à bon escient cette base de données informatique», soulignant que l'organisation internationale de police «encourage cette large utilisation, ainsi que l'échange d'informations entre les Etats membres».

Il a mis l'accent, par ailleurs, sur «l'importance de la formation spécialisée assurée par l'organisation en collaboration avec différents pays, l'Algérie en tête», appelant tous les Etats à «consentir davantage d'efforts pour lutter contre la criminalité et contrer les menaces qui guettent la région»


La réunion des bureaux centraux de la région MENA d'Interpol à Alger va aborder la feuille de route 2022

La réunion des bureaux centraux d'Interpol (l'Organisation internationale de police criminelle) des pays du Moyen-orient et de l'Afrique du Nord, qui débutera mercredi à Alger se penchera essentiellement sur la feuille de route d'Interpol à l'horizon 2022, a indiqué mardi le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel.

«Le thème principal de la réunion, prévue à partir de mercredi, des bureaux centraux d'Interpol des pays du Moyen-orient et de l'Afrique du Nord sera sur la feuille de route 2022 d'Interpol», a déclaré à la presse M. Hamel à l'issue de l'audience qu'il a accordée au Secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock.

M. Hamel a souligné avoir abordé avec M. Stock «la coopération entre l'Algérie et l'Interpol et les possibilités de consolider cette coopération», ajoutant «avoir évoqué également les dangers ainsi que les défis que l'Algérie et Interpol doivent relever».

Pour sa part, M. Stock a indiqué, que la rencontre «va permettre de renforcer notre coopération avec l'Algérie en identifiant les crimes émergents et les méthodes d'y faire face à travers une stratégie de lutte dans la région et même au delà».

Le responsable d'Interpol a estimé que le réunion d'Alger «sera une opportunité de parler des expériences en matière de menaces et des bonnes pratiques de lutte contre le crime organisé, la cybercriminalité, le terrorisme et la traite des personnes».

Il a relevé, par la même occasion, que l'Algérie «a développé beaucoup d'outils en matière de lutte contre le crime transfrontalier», estimant que l'expérience algérienne sur ce terrain «est très bénéfique pour d'autres pays de la région».

Quinze Etats vont prendre part aux travaux de la 8e réunion des bureaux centraux de la région MENA d'Interpol au cours de laquelle seront abordés les sujets liés aux crimes transfrontaliers, le crime organisé, le trafic des stupéfiants, la cybercriminalité, le terrorisme..

Des organisations régionales, dont le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), l'Université arabe Nayef des sciences sécuritaires, le Secrétariat général du conseil des Etats du Golfe participent à cette réunion.

En marge de l'audience, le SG d'Interpol a été honoré par le directeur général de la Sûreté nationale et les deux responsables se sont échangés des plaques commémoratives.


L'Algérie prône une action participative coordonnée face à la criminalité et aux défis sécuritaires

Le directeur de la police judiciaire à la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Ali Ferrag a appelé mercredi à Alger à une action participative coordonnée à même de favoriser le développement d'une vision globale unifiée face à la criminalité et aux défis sécuritaires.

«Face aux défis de la criminalité et aux enjeux sécuritaires qui constituent une nouvelle réalité, nous devons privilégier une action participative coordonnée de nature à favoriser le développement d'une vision globale et unifiée appuyée sur une approche commune qui englobe tous les niveaux règlementaire, stratégique, opérationnel et juridique», a soutenu M. Ferrag qui représentait le DGSN Abdelghani Hamel à la 8e réunion des chefs de bureaux de l'Interpol de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Mena).

Il a ajouté que l'Algérie qui a réalisé de «grandes avancées» dans la lutte contre différentes formes de crimes transnationaux, notamment le terrorisme, n'a eu de cesse et ne cessera jamais, de déployer des efforts pour contribuer à la consolidation de la sécurité et de la stabilité qui s'imposent comme une exigence pour la communauté de police internationale y compris au sein d'Interpol.

L'Algérie s'est lancée dans la mise en oeuvre de la stratégie arrêtée par la DGSN consistant en des plans d'action d'une efficacité avérée qui lui ont permis de préserver les priorités sécuritaires nationales tout en joignant ses efforts à ceux d'Interpol dans le domaine de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, a-t-il poursuivi.

«Consciente de la nécessité d'intensifier la coopération internationale et la coordination permanente dans le domaine de l'échange d'informations et d'expertises au niveau bilatéral ou multilatéral sous la supervision de l'Interpol, la DGSN a assigné au bureau central national-Interpol, un rôle pivot en matière d'échange de données criminelles, d'appui aux investigations criminelles et de renforcement des capacités opérationnelles.

La DGSN a toujours été soucieuse d'associer ses partenaires dans le cadre des rencontres internationales d'Interpol particulièrement celles liées à la planification stratégique, au traitement des données, la cybercriminalité et le fondement juridique de la notice rouge de cette organisation internationale de la police, outre leur participation efficiente en tant que délégués aux travaux du comité exécutif d'Interpol.

Il a fait savoir que ces activités ont été sanctionnées par l'élection, par l'assemblée générale d'Interpol, d'un expert de la sûreté nationale spécialisé dans le traitement des données informatiques au sein du comité de contrôle des archives.

Il a assuré dans le même contexte que la coopération policière par le canal d'Interpol était un impératif incontournable de même que la conjugaison des efforts constituait le moyen idoine de faire face aux défis qui se posent actuellement à la région à l'image des crimes du terrorisme, la cybercriminalité, et le trafic illicite de drogue.

M. Ferrag s'est par ailleurs dit convaincu que la promotion d'un modèle de coopération policière internationale empreint de transparence et ce qui en découlerait en termes d'échanges rapides et sécurisés des informations, d'expertises et d'expériences, de renforcement des capacités opérationnelles et de l'appui logistique au profit des services concernés par l'application de la loi, constitue en soi la réponse la plus appropriée contre le crime organisé sous toutes ses formes.

La lutte contre le crime transnational d'une manière individuelle et isolée reste inopportune, a-t-il encore estimé soulignant devrait élargir ses champs d'activité et impliquer toutes les instances concernées en vue du renforcement des capacités scientifiques, techniques et opérationnelles de la ressource humaine en tant qu'élément fondamental dans la détermination des priorités sécuritaires à différents niveaux et la concrétisation de la stratégie de lutte contre la criminalité.

L'analyse du contexte sécuritaire actuel aux plans régional et international donne à conclure que les crises sécuritaires internes que connaissent certains pays de la région associées aux effets néfastes de la mondialisation en l'absence d'un bonne gouvernance et les implications du terrorisme international sont à l'origine des défis criminels aussi étendus que complexes, qui se posent à la région, a soutenu le responsable de la police judiciaire à la DGSN.

Selon M. Ferrag, les efforts consentis par la communauté internationale pour remédier à cette situation n'ont pas atteints les résultats escomptés et «les peuples de ces pays restent les otages d'intérêts stratégiques qui ont primé sur la dimension humaine».

La région Mena enregistre un regain des activités terroristes et un élargissement des réseaux criminels et terroristes qui ont trouvé dans les territoires des pays de cette région un refuge impliquant un défi majeur pour leur sécurité et leur stabilité et celle du monde entier, a-t-il conclu.