SaharaO ccidental-Maroc : Report au 23 janvier du procès des prisonniers politiques sahraouis de "Gdeim Izik"

Publié par DK News le 26-12-2016, 17h46 | 68

Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis  de "Gdeim Izik", condamnés arbitrairement à de lourdes peines par une juridiction  militaire marocaine, a été reporté au 23 janvier 2017.  

Le procès en appel s'était ouvert devant un tribunal civil à Rabat,sous la pression d'organisations internationales de défense des droits de l'Homme.

Le 27 juillet dernier, la Cour de cassation marocaine a annulé, sous  la pression d'organisations internationales de défense de droits de l'Homme,  la condamnation injuste prononcée par le tribunal militaire à l'encontre de  24 militants et défenseurs des droits de l'Homme sahraouis, arrêtés dans le  cadre du démantèlement par la force par les militaires marocains du camp de  Gdeim Izik en novembre 2010.         

Détenus depuis 2010, les prisonniers de Gdeim Izik ont demandé, la  veille de leur nouveau procès, leur libération "immédiate et inconditionnelle".

Ils exigent également la poursuite et le jugement "des geôliers et des  responsables des enlèvements, des détentions arbitraires, ainsi que les responsables  de toutes les formes de tortures physiques et psychologiques dans des postes  de police et de gendarmerie d'El Aâyoun occupée, dans la prison locale Salé  2 et Salé 1 et dans la prison locale Aarjat".

Par ailleurs, les appels exigeant la mise en liberté "sans conditions"  des prisonniers de "Gdeim Izik" se sont multipliés ces derniers jours dans le  cadre d'un vaste élan de solidarité avec les détenus politiques sahraouis qui  croupissent encore dans les prisons marocaines. 

Dans ce contexte, plus de 40 avocats de plusieurs nationalités, constitués  en un collectif international de soutien aux prisonniers politiques sahraouis,  ont demandé jeudi dernier l'application du droit international humanitaire sur  le territoire du Sahara occidental, considéré par les Nations unies comme un  territoire non-autonome, occupé par le Maroc depuis 1975.

Adala UK réitère son appel à permettre aux observateurs internationaux l’accès au Sahara occidental
L’organisation britannique de défense des droits de l’Homme au Sahara occidental, Adala UK, a appelé le Maroc à permettre aux observateurs internationaux l’accès au Sahara occidental, condamnant le blocus imposé aux territoires sahraouis.

L’ONG a relevé dans un message publié hier sur son site web, que des centaines de militants internationaux des droits de l’homme, des journalistes et des observateurs ont tenté d’accéder aux Territoires sahraouis occupés par le Maroc, et qu’en 2016 seulement 89 ont été refoulés vers des villes marocaines, ou carrément expulsés vers leur pays.

«Ils étaient partis en réponse à l’appel des Sahraouis et des ONG qui veulent mettre un terme au blocus imposé sur la région par l’occupant marocain qui empêche la participation de la population aux activités pacifiques contre l’occupation», souligne Adala UK.

L’ONG rapporte que le 20 décembre, des représentants du Conseil général juridique espagnol, les avocats José Calabuig et Nieves Cubas, qui devaient assister au procès de l’activiste sahraoui, Ali Saadouni, et ses camarades militants à El Aâyoun le 21 décembre, pour leur apporter leur soutien, ont été expulsés sans explications, par les forces marocaines.
L’ONG britannique avait déjà appelé l’ONU à la mise en place immédiate d'un mécanisme international et impartial de surveillance des droits de l'homme dans les territoires Sahraouis, dans le cadre de la mission de la MINURSO.