Fêtes de fin d’année en France : Sous le signe de la vigilance

Publié par Cherbal E-M le 28-12-2016, 12h54 | 40

Jamais les services de sécurité français n’ont été autant sur le qui-vive que cette année, notamment en cette période des fêtes de fin d’année.

Tout le monde monte au  créneau pour souligner l’extrême vigilance requise en cette occasion, avec en tête le dernier attentat sanglant qui a visé un marché de Noel en Allemagne, faisant 12 morts. Sachant que l’auteur de l’attaque de Berlin  a afit un passage sur le territoire français, précisément à Chambéry, les services de sécurité français redoutent une réplique sanglante. 

C’est donc naturellement que près de 91000  policiers, gendarmes et militaires ont été sollicités pour assurer la protection des lieux de rassemblement et de culte. Les autorités sécuritaires françaises, qui ont annoncé avoir déjoué pas moins de 17 tentatives d’attentats durant cette année, ne sont pas loin de considérer que la France vit des moments de grande menace notamment depuis les attentats de janvier 2015.  Aux abords de lieux de culte à forte fréquentation, des dispositifs particuliers ont été conçus.

Le directeur général de la police nationale française, Jean-Marc Falcone a accordé une interview à un organe de presse français pour mettre en exergue les mesures prises sur ces endroits : « Il s'agit de mesures concernant le risque lié aux véhicules, avec notamment l'installation de plots et de barrières, les contrôles des entrées piétons, les fouilles et les palpations par des agents privés de sécurité appuyés par la police.

La vidéo protection est aussi utilisée comme autour du marché de Noël à Paris. » S’agissant des lieux cultes, le patron des flics français a ajouté que  pour « les messes les plus fréquentées, identifiées dans certaines grandes villes, nous aurons non seulement une présence policière, mais une capacité de riposte quasi immédiate».

Sur d’autres moyens de  transport collectifs, des dispositions spéciales ont été prévues, comme les ‘train marshalls’’, ces agents civils de la SNCF armés sur autorisation de la préfecture, pour veiller à la sécurité des voyageurs.

Même si aucun indice ne vient corroborer les thèses d’attentats imminents, les officiels français  jouent sur le registre de la prévention, à l’instar du patron de la police française qui souligne la sensibilité de cette période des fêtes de fin d’année  propice à des actions susceptibles d’avoir de forts impacts auprès des médias et de l’opinion publique. Sur le même registre, le nouveau patron de la Place Beauvau,  le tout nouveau ministre de l’intérieur Bruno Le Roux, a indiqué à la presse : «La menace est forte, notre réponse n'a jamais été aussi forte. »

La mobilisation entretenue par les différents services de l’Etat français semble aller dans le sens souhaité : « Il ne se passe pas de semaine, voire de jour, sans interpellation de personnes suspectées d'être affiliées à des associations de malfaiteurs terroristes : depuis le début de l'année, il y en a eu 420, a affirmé Jean Marc Falcone.

Il reste que la période est festive et doit le rester, comme a tenu à le rappeler le ministre de l’intérieur : « On peut sortir, faire la fête, aller chez des amis, aller aux offices religieux. J'invite chacun à vivre librement », a-t-il déclaré devant des journalistes.