Relogement dans la capitale : 2016, l'année de l'éradication des grands bidonvilles

Publié par DKNews le 01-01-2017, 15h33 | 48

Les opérations de relogement enregistrées au niveau de la wilaya d'Alger en 2016 ont permis l'éradication de plusieurs points noirs qui ternissaient l'image de la capitale à l'instar des sites d'El Hamiz et de Dergana outre des immeubles menaçant ruine, des terrasses et des caves occupées ainsi que des vieux quartiers populaires.

L'année 2016 a été marquée également par le début de la première opération de relogement des familles occupant des classes, des cantines et des salles de soins des établissements scolaires de la capitale.

Elle a été marquée aussi par le relogement d'un nombre important de familles issues des grands bidonvilles de la capitale. Il s'agit des bidonvilles d'El-Hamiz (1.800 familles), de Dergana (1.400 familles), de Kerrouch à Reghaia (1.700 familles), d'El-Hofra à Oued S'mar (1.300 familles), de Bousmaha à Bouzaréah (1.200 familles) et de Qariat Echouk à Gué de Constantine (1.000 familles).

Les opérations de relogement ont concernées également les habitants des bidonvilles de «La caserne»,  «Le Plateau» et «Amar Ouahib» de Bologhine, ainsi que «Nezali Chérif» de Cheraga et «Chemin Mackley» de Ben Aknoun, «La ferme pilote» de Bab Ezzouar, «El Oued», «Boukhari» et «Coco Plage» de Bordj El Bahri Bahri et «Cervantès» de Mohamed Belouizdad.

Selon les déclarations du wali Abdelkader Zoukh, plus de 14.320 familles ont bénéficié de logements décent portant le nombre global des familles relogées à 46.000 familles depuis le lancement de l'opération en juin 2014 jusqu'à fin 2016.

Le programme global de relogement dans la wilaya d'Alger concernait 260.000 unités ont 84.000 de type public locatif (LPL) et 42.000 logement sociaux participatifs (LSP). La wilaya d'Alger compte également  94.000 autres logements relevant de l'agence d'amélioration et de développement du logement (AADL)  et 54.000 unités de l'entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI).

Deux grandes opérations de relogement en 2016

Deux grandes opérations de relogement ont été lancées en 2016 . La première le 3 février 2016 dans le cadre de la quatrième étape de la 20e opération du programme de relogement lancé en décembre 2016 qui a concerné 2380 familles vivant dans des habitations précaires.

La quatrième étape de la 20e opération de relogement a coïncidé avec la première opération de relogement de 454 familles qui occupaient des classes, des réfectoires et des salles de soins au niveau de 450 établissements scolaires de la capitale. 402 logements de fonction occupés illégalement ont aussi été récupérés dans ce cadre.

Le 10 mai 2016 a débuté la 21e opération de relogement des occupants des grands bidonvilles de la capitale.

9000 logements, dont 7000 publics locatifs (LPL) et 2000 sociaux participatifs (LSP) ont été distribués lors des quatre étapes de cette 21e opération  de relogement qui s'est étalée jusqu'à décembre 2016.

Recours et protestations

Les opérations de relogement dans la capitale ont, par ailleurs, été marquées par des recours déposés par les exclus des listes de bénéficiaires de logements sociaux. 13.611 recours ont ainsi été enregistrés depuis le début de l'opération de relogement dans la wilaya d'Alger en juin 2014.

765 d'entre eux ont été acceptés, permettant à leurs dépositaires de bénéficier de nouveaux logements, de changer d'étage ou de bénéficier d'un appartement plus grand, selon le président de la Commission de wilaya chargée de l'examen des recours de la wilaya d'Alger, Smail Loumi.

Les opérations de relogement ont également été marquées par la protestation des familles exclues des listes de bénéficiaires de logements sociaux au niveau de certains quartiers à l'instar de la nouvelle cité Sidi Lakhdar à Birtouta.

Après l'attribution de dizaines de milliers de logements sociaux aux occupants des bidonvilles dans le cadre de l'éradication des points noirs dans la capitale, les Algérois habitants dans des logements «exigus» ont réclamé des logements plus spacieux, d'autant que le quota de logements sociaux (6000 unités) dont bénéficie chaque commune ne suffit pas à satisfaire la grande demande dans la capitale.

Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh s'est engagé à prendre en charge leurs revendications dès l'éradication totale des bidonvilles et du logement précaire.