Banques : Le Comité de Bâle reporte l'achèvement de ses réformes

Publié par DKnews le 04-01-2017, 17h25 | 31

Le Comité de Bâle, l'instance chargée de définir les règles applicables aux banques, a décidé mardi de repousser une rencontre durant laquelle il devait discuter des derniers détails des réformes bancaires.

Le Groupe des gouverneurs de banques centrales et de responsables du contrôle bancaire (GHOS), qui supervise ce Comité, avait prévu de se réunir début janvier pour examiner les derniers détails des mesures proposées.

Mardi, cette rencontre a toutefois du être ajournée, le Comité de Bâle expliquant dans un communiqué qu'il avait encore besoin de temps pour achever ses travaux, notamment concernant le calibrage final des mesures qui seront imposées aux banques.

La date à laquelle cette rencontre pourra finalement se tenir n'a pas été précisée.
Selon les analystes, ce report implique que l'administration de Donald Trump sera partie prenante dans la définition des nouvelles propositions, alors qu'il a indiqué vouloir assouplir la régulation bancaire.

Début décembre, à l'issue d'une rencontre qui s'était tenue à Santiago du Chili, les autorités de supervision des réformes bancaires avaient dit espérer pouvoir mettre la touche finale aux réformes, dite de "Bâle III", d'ici la fin de l'année 2016.

Mais les propositions ont continué à se heurter non seulement à une forte opposition de la part des acteurs du secteur bancaire, qui craignent que le durcissement des exigences n'entrave leur capacité à prêter notamment aux entreprises, mais aussi à de profonds désaccords entre les Etats-Unis et l'Union Européenne, quant aux règles à mettre en oeuvre.

Lancée aux lendemains de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, la réforme de Bâle III avait pour objectif de renforcer les banques afin que celles-ci puissent résister à des chocs financiers sans faire appel aux contribuables pour les renflouer comme cela avait été le cas après la crise financière de 2007.

Achever la réforme dite de Bâle III reste "une étape importante" pour restaurer la confiance dans les ratios de capitaux applicables aux banques, a souligné Mario Draghi, cité dans le communiqué.