Mexique : Des milliers de manifestants contre l'augmentation des carburants

Publié par DKnews le 08-01-2017, 15h02 | 30

La semaine de manifestations contre l'envolée des prix du carburant au Mexique a été ponctuée samedi par des rassemblements dans tout le pays réunissant des milliers de personnes.

Au sud de Tijuana, sept policiers qui gardaient les installations de l'entreprise d'état des Pétroles mexicains (Pemex) ont été blessés, fauchés par une camionnette lors d'une manifestation.
«Les responsables de cette agression devront répondre devant la loi», a tweeté le président mexicain Enrique Peña Nieto, soulignant que les policiers ne font «qu'accomplir leur devoir».

Dans plusieurs villes du pays, des milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester leur colère face à l'augmentation décidée au 1er janvier par le gouvernement de 20% du tarif de l'essence et de 16,5% pour le diesel.

Cette décision a provoqué une vague inédite de colère dans le pays avec de nombreux blocages d'axes routiers et de stations-service, ainsi que des pillages et des actes de vandalisme.
Trois personnes ont trouvé a mort lors des manifestations et saccages, et 1.500 personnes ont été arrêtées.

«Non à la hausse», «Gouvernement dégage», «Le peuple conscient répudie le président», pouvait-on lire sur des pancartes lors du rassemblement à Mexico.

Dans la ville de Puebla, à 120 km de la capitale, des milliers de personnes ont marché sans incident dans le centre-ville, contrairement aux jours précédents où des commerces avaient été pillés.

Tous ces rassemblements se sont déroulés samedi sans incident majeur, les organisateurs appelant les manifestants à ne pas laisser s'infiltrer des groupes violents dans les cortèges.

Le président Nieto a estimé qu'il s'agissait d'un «changement difficile» mais nécessaire pour garantir la stabilité économique du pays et financer des programmes sociaux.

Cette hausse des prix est la première étape de l'ouverture au privé du marché des carburants et de la libéralisation des prix initialement prévue pour 2018, mais que le gouvernement mexicain a choisi de mettre en place un an plus tôt.