Les maladies du sommeil responsables de 30% des accidents de la route

Publié par DKnews le 13-01-2017, 14h49 | 32

Le syndrome d’Apnée du sommeil (SAS) serait responsable de 30% des accidents de la circulation, a-t-on indiqué, lors d’une  journée d’information sur cette pathologie du sommeil «méconnue» dans le milieu médical et paramédical, organisée jeudi par le CHU d’Oran.

Cette rencontre d’information a été organisée pour faire connaitre cette pathologie et surtout pour insister sur les risques socioprofessionnels encourus par les personnes atteintes, notamment les somnolences diurnes qui peuvent causer des accidents de la voie publique ainsi que des accidents du travail, a indiqué le Dr Oujidi.

«Le SAS est une pathologie souvent méconnue et pourtant fréquente. Elle constitue un danger pour le patient sur le plan cardiorespiratoire et par ses répercussions neuropsychiatriques, sociales et professionnelles», a-t-elle souligné.

«Les signes cliniques du SAS sont surtout le ronflement, l’obésité et les somnolences diurnes excessives», a noté cette spécialiste ajoutant que «la mauvaise qualité du sommeil du sujet atteint a des répercussions sur sa qualité de vie marquée par des troubles de concentration».

Même si cette maladie touche beaucoup plus les adultes -les hommes plus que les femmes - les enfants ne sont toutefois pas épargnés, a-t-elle relevé. Les enfants atteints par ce syndrome présentent souvent des rendements scolaires très faibles.

Depuis l’année 2015, le CHU d’Oran a mis en place une unité d’exploration des pathologies du sommeil, relevant du service de pneumologie. Elle est dotée d’un laboratoire du sommeil, premier du genre au niveau régional, a indiqué, pour sa part, son président et chef du service pneumologie, le  Pr Ouardi.

Les statistiques concernant le nombre de personnes souffrant de cette pathologie en Algérie ne sont pas encore cernés avec précision, mais la prévalence serait à peu près la même que dans les pays européens, soit entre 3 et 5% de la population, a encore ajouté le même spécialiste.

Les missions dévolues à l’unité et au laboratoire du sommeil seraient de diagnostiquer le plus grand nombre de malades pour établir une prévalence de la pathologie, a-t-on précisé.