Oran (Algérie) : Jusqu’à 300 couples souffrant d’infertilité pris en charge annuellement

Publié par DKnews le 24-01-2017, 15h56 | 201

L’unité spécialisée en aide à la procréation médicalement assistée (PMA) relevant de l’Etablissement hospitalier universitaire (EHU) «1er  novembre» d’Oran prend en charge annuellement jusqu’à 300 couples souffrant d’infertilité, a-t-on appris mardi auprès du chef de service gynécologie-obstétrique.

Cette unité, deuxième du genre au le plan national et mise en place en 2008, a commencé par une cinquantaine de couples par année et a continué à évoluer pour atteindre une moyenne de 300 couples les trois dernières années, a expliqué Pr Chafi Belkacem à l'APS.

Plusieurs méthodes d’aide à la PMA sont utilisées au niveau de cette unité, à commencer par de toutes petites man£uvres, comme le scratching, des inséminations artificielles ou des traitements aux antioxydants, ... qui «donnent d’excellents résultats», selon le même interlocuteur.

A ce sujet, le Pr Chafi a signalé un taux de réussite avec peu de moyens avoisinant celui enregistré dans des unités PMA européennes, dotées de beaucoup plus de moyens. Le taux de réussite dans ces pays est de 30%, a-t-il noté, se félicitant d’atteindre dans son unité un taux de 25% avec «les moyens de bord».

Une bonne partie des cas, soit 15%, n’arrive pas jusque à la procréation médicalement assistée. Les examens et les analyses permettent de définir les causes de l’infertilité: infection, anémie, anomalies dans le spermogramme, insuffisances cardiaques et autres, a-t-il énuméré.

Dans ce cas, il suffit de traiter la cause et de laisser le couple procréer naturellement. Dans le restant des cas, le couple est soumis à une aide à la PMA, dont plusieurs techniques sont pratiquées au niveau de l’EHUO: insémination artificielle et FIV (fécondation in vitro) principalement.

La prise en charge de cas d’infertilité coûte des centaines de milliers de Dinars et le suivi au niveau de cette unité est gratuit, souligne le même spécialiste, ajoutant que la PMA de l’EHUO s’occupe de couples qui viennent de différentes wilayas du pays.

Ce spécialiste a, par ailleurs, indiqué que beaucoup de cas d’infertilité sont dus à une désharmonie sexuelle, ajoutant que le couple est dans ce cas pris en charge par les psychologues de l’unité qui l'aident à dénouer le blocage   pour avoir des relations physiques plus épanouies et plus fréquentes et pouvoir procréer naturellement.

Le praticien a conseillé les couples qui veulent avoir des enfants de ne pas patienter longtemps avant de demander l’avis d’un spécialiste, faisant remarquer que beaucoup de couples ont tendance à penser qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter avant deux ans de vie conjugale sans enfant.

Pr Chafi estime qu’il est préférable de se rapprocher d’un spécialiste après six mois seulement de vie conjugale, avec des rapports sexuels réguliers, soulignant que deux ans peuvent anéantir les chances d’avoir des enfants pour une femme de 40 ans par exemple.

«Les couples jeunes peuvent se permettre d’attendre aussi longtemps, alors que les trentenaires et quarantenaires doivent agir vite», a-t-il ajouté.