CAN-2017 – Algérie (bilan) : Une piètre participation et un avenir incertain

Publié par DKnews le 24-01-2017, 16h43 | 43

La sélection nationale de football a complètement raté sa participation à la 31e Coupe d’Afrique des nations CAN-2017 au Gabon, en se faisant éliminer sans gloire dès le premier tour de la compétition, alors que des espoirs étaient fondés sur une équipe présentée pourtant comme l’un des favoris du tournoi.

Mais la réalité du terrain a fini par donner une autre vérité : celle d’une équipe incapable de rivaliser d’abord avec le Zimbabwe (2-2) avant de boucler le premier tour avec un match nul (2-2) face aux ''remplaçants'' de l’équipe du Sénégal.

Entre temps, la défaite concédée lors du deuxième match face à la Tunisie (2-1) est venu jeter l’émoi et sceller le sort d’un groupe qui n’a pas su allier les actes aux paroles.

Avec six buts encaissés, la défense algérienne est l'une des plus mauvaises, tous groupes confondus. Offensivement, l’équipe nationale a marqué 5 buts, mais sans pour autant prouver la valeur de ses joueurs à l’image du récent détenteur du Ballon d’or africain Riyad Mahrez ou encore Islam Slimani.

Une préparation contestée et un sparring-partner de seconde zone

Contrairement à la Tunisie et le Sénégal, les deux qualifiés du groupe B, la préparation de l’équipe nationale pour ce rendez-vous continental était complètement ratée, selon les observateurs.

D’abord, il y’a eu le début tardif des préparatifs puisque les coéquipiers de Aissa Mandi n’ont été regroupés qu’à partir du 2 janvier, soit 10 jours avant leur départ pour le Gabon, de quoi susciter des interrogations sur le temps nécessaire de cette préparation. L’exemple de la Tunisie est le plus édifiant.

Les ''Aigles de Carthage'' avaient entamé leur préparation le 25 décembre avec un stage en Espagne, soit une semaine de plus que les Algériens, alors que le Sénégal avait d’abord effectué un stage à Dakar avant de rallier le Congo avec deux matchs amicaux au menu.

Le volet préparatoire n’a pas été pris au sérieux par les responsables de la fédération algérienne (FAF) qui aurait pu concocter un programme plus consistant pour une équipe qui aspirait à aller le plus loin possible dans la compétition.

Outre le niveau de préparation, contesté par les observateurs, le choix des deux matchs amicaux face à la Mauritanie n’a pas fait l’unanimité chez les amoureux de l’équipe nationale.

Se mesurer à la veille d’un tournoi relevé comme la CAN à la Mauritanie, à deux reprises, n’était pas fait pour rendre service aux joueurs et au staff technique.

Révélé lors du premier test face à la Mauritanie (3-1), le latéral droit Mokhtar Belkhiter a été titularisé lors du premier match face à la Zimbabwe (2-2), avant de se rendre compte des exigences du haut niveau pour être remplacé au bout d’une mi-temps par le coach national Georges Leekens qui n’a pas vu juste à son sujet.

Maintenant que la CAN-2017 se conjugue au passé pour l'Algérie, la sélection nationale devra tourner cette triste page et se projeter vers l’avant, où l’avenir reste incertain pour une équipe qui a perdu son identité en l'espace de trois matchs.

«Nous devons assumer nos erreurs, relever vite la tête, d’autant que nous avons des échéances importantes à l’avenir.

On doit être forts dans les moments difficiles», a indiqué le milieu de terrain Yacine Brahimi, une manière d’inciter ses coéquipiers à tourner la page de ce triste épisode du football national.
Georges Leekens a utilisé 18 joueurs sur les 23 retenus, lors des trois matchs disputés par l'Algérie lors de cette CAN.