Le représentant de la république du Tchad Abakar Walar Modou : Unifier les références religieuses pour éviter l'anarchie dans l'émission des avis juridiques

Publié par DKnews le 25-01-2017, 19h26 | 308

Le représentant de la république du Tchad au 5e atelier de la Ligue des ulémas, prédicateurs et imams des Etats du Sahel, Abakar Walar Modou, a mis en avant mercredi à N'djamena la nécessité d'unifier les références religieuses pour éviter l'anarchie dans l'émission des Fetwa (avis religieux) et de réviser les programmes éducatifs religieux dispensés dans les écoles, instituts et universités islamiques dans la région.

Intervenant au deuxième jour du 5e atelier de la Ligue, cheikh Waler Modou a insisté sur l'impératif pour les pays du Sahel de rester attachés à leur authenticité et à leurs valeurs religieuses et d'unifier leurs références en la matière afin d'éviter l'anarchie dans l'émission des fetwa.

Toutes les organisations et associations religieuses externes doivent être sous contrôle des autorités religieuses de chaque pays, a estimé M. Abakar pour qui les programmes religieux dispensés dans les écoles, instituts et universités islamiques de ces pays doivent être révisés et expurgés des idées allant à l'encontre des constantes de la nation.

Il a également recommandé la création d'instituts de formation au profit des imam et prédicateurs à l'effet de consolider leur expérience pour faire face au terrorisme et à l'extrémisme. Il a appelé à impliquer la femme dans l'action de prédication.

Organisé en partenariat avec l'unité de fusion et de liaison (UFL) et en coordination avec le CAERT, le 5e atelier de la Ligue des ulémas, prédicateurs et imams du Sahel a débuté mardi sous le thème «Rôle des leaders religieux de la région du Sahel dans la protection des jeunes contre l'extrémisme violent».

D'éminents leaders religieux, érudits, imams et prêcheurs représentant les pays membres  (Algérie, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad) et des pays observateurs (Cote d'ivoire, Guinée et Sénégal) ainsi que des représentants d'organisations sous-régionales et régionales, universitaires et acteurs issus du monde cultuel local prennent part à ces assises.