28ème sommet de l’UA : Paix, sécurité, élection et réforme de l’Organisation au menu

Publié par DK News le 29-01-2017, 16h56 | 56

Le renouvellement de la composante de la Commission de l’Union africaine (UA), la réforme des institutions de l’Union ainsi que les questions de paix, de sécurité et développement seront au centre du sommet de l’organisation panafricaine qui s’ouvre lundi à Addis-Abeba.

La 28ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, prévu sur deux jours, sous le thème: «Exploiter le dividende démographique grâce à l’investissement dans la jeunesse», verra également l’élection du nouveau président de la Commission de l’Organisation.

Cinq candidats ont postulé pour succéder à la Sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui avait été élue en 2012 face au Gabonais, Jean Ping. Il s'agit des ministres des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, du Kenya Amina Mohamed Jibril, du Botswana Pelonomi Venson-Moitoi, de la Guinée Equatoriale, Agapito Mba Mokuy et de l'ancien ministre sénégalais, Abdoulaye Bathily.

L'élection devait avoir lieu lors du sommet de juillet 2016 à Kigali (Rwanda), mais cette échéance a été reportée au sommet d'Addis Abeba, prolongeant ainsi la mission de Mme Dlamini-Zuma.
Le président de la Commission est élu par la conférence pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Le scrutin se déroule à huis clos et pour être élu, il faudra obtenir au moins 36 voix sur 54.
Outre l’élection du président de la Commission, les chefs d’Etats et de gouvernement devront également choisir le vice-président et les huit Commissaires qui composent la Commission.

Concernant le poste de Commissaire à la paix et la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui est candidat à sa propre succession et sera en compétition avec la  Nigériane, Fatima  Kyari Mohammed.
Réforme des institutions de l’UA
L'autre dossier important qui sera évoqué par les dirigeants africains est la question de la réforme des institutions de l’UA à l'effet de «redynamiser l’action de l’organisation et lui permettre de faire face aux mutations que connaissent le continent et le monde».

Cette mission a été confiée lors de sommet de Kigali tenu en juillet 2016 au président rwandais, Paul Kagame, qui s’est entouré d’une équipe de neuf éminents conseillers représentant tout le continent.
Il doit élaborer un rapport à présenter aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation.
Le but de la réforme c’est d’adapter l’organisation panafricaine aux nouvelles exigences en matière d’organisation en vue de donner un nouveau souffle à l’UA afin qu’elle soit «plus efficace et plus présente sur la scène continentale».

Cette réforme, estime-t-on, vise également à renforcer les moyens dont dispose l’Union pour la mise en £uvre de ses objectifs assignés dans l’agenda 2063.
L'instauration de la paix, un priorité sur le continent
Le dossier de la paix et de la sécurité en Afrique sera également un des principaux sujets des débats vu son importance pour la stabilité des Etats notamment que plusieurs régions du continent une instabilité aux plans politique et sécuritaire.

L’insécurité, estime-t-on, a longtemps été un frein pour certaines régions du continent habituées aux crises récurrentes qui se nourrissent essentiellement de l’absence réponses politiques aux problèmes conjuguée au faible niveau de développement qui ne profite pas aux populations les plus démunies.
Le souci de l’Afrique reste le maintien et la préservation de la paix et de la sécurité, deux points essentiels dans la mise en £uvre des programmes de développement socioéconomique dans le continent.

Investir dans la jeunesse
Au plan économique, l’Afrique a réalisé des avancées et une croissance au cours de la dernière décennie, malgré les difficultés dans le concrétisation des projets de développement inscrits dans l’Agenda 2063 figurant parmi les objectifs de l’Union africaine.

Lors des réunions préparatoires du sommet de l’organisation panafricaine la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui doit céder sa place à l’issue de ce sommet avait mis en exergue l’importance d’investir dans la jeunesse comme «force d’avenir».
Les jeunes représentent actuellement plus de 70 % de la population africaine et demeurent une composante importante des ressources les plus précieuses du continent.

Elle a souligné que l'Afrique, dans le cadre de l'Agenda 2063, a enregistré des «progrès dans la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie, en s'attaquant aux retards dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'eau et de l'assainissement, et en veillant à promouvoir les investissements dans le secteur de la technologie d'information».

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, arrivé samedi dans la capitale éthiopienne, prend part à ce sommet en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.