Etats Unis : Le ministère américain de la justice se pourvoit en appel contre la suspension du décret anti-immigration

Publié par DKnews le 05-02-2017, 15h37 | 32

Le département américain de la Justice s’est pourvu, samedi soir, en appel contre l’injonction suspendant le décret anti-immigration du président Donald Trump, rapportent les médias américains. Vendredi, un juge fédéral de Seattle (Washington, ouest) a rendu publique une injonction suspendant, au niveau national, le décret migratoire que M. Trump avait signé une semaine plus tôt.

Dans son explication de l’ordonnance, le juge James Robart s’est dit confiant que les plaignants, qui se comptent en dizaines de milliers, allaient «très probablement» gagner sur le plan de leurs revendications constitutionnelles.

Dans une série de tweets, le nouveau président américain s’en est pris samedi au magistrat, assurant que «l'opinion de ce soi-disant juge, qui en gros prive notre pays de sa police, est ridicule et sera cassée». M. Trump a souligné aussi qu’en raison de cette injonction «n'importe qui, même avec des mauvaises intentions, peut entrer aux Etats-Unis».

A noter qu’en réponse à cette injonction, le département d’Etat a annoncé samedi matin qu’il annule la suspension de quelque 60.000 visas d’entrée aux Etats-Unis, décidée après la signature du décret présidentiel.

De son côté, le département de la sécurité intérieure a indiqué, dans une mise au point, que l’interdiction, qui s’étale sur 90 jours et touche les ressortissants de l’Irak, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie, et du Yémen, n’affecte pas les résidents permanents originaires de ces pays, les personnes à double nationalité, et les détenteurs de visas diplomatiques, de l’OTAN ou de l’ONU, précise le département américain.

Le ministère a tenu à préciser que les sept pays mentionnés dans le décret sont «les seuls pays auxquels s’applique l’arrêt», assurant qu’»aucun autre pays n’est concerné par ces mesures» et que «contrairement aux informations incorrectes, aucun autre pays n’a, pour l’instant, été identifié pour des restrictions futures».