Présidentielle: affluence considérable des Algériens de Montréal, au dernier jour du vote

Publié par Dknews le 17-04-2014, 20h21 | 37

Les Algériens de Montréal ont été plus nombreux jeudi à se rendre au consulat général de Montréal, au dernier jour du scrutin afin de participer à un scrutin pour lequel ils se sentent «concernés». Comme c’est souvent le cas en Algérie et à l’étranger, les électeurs algériens relevant de la circonscription de Montréal ont été nombreux à se rendre jeudi aux urnes en familles, en couples ou individuellement, afin de prendre part à un scrutin qui les «concerne» et pour lequel ils se sentent «impliqués», affirment des votants. «Je suis Algérienne avant tout et par conséquent, me sens concernée par cette élection.

L’Algérie demeure ma patrie où que j’aille», martèle Malika, une jeune maman accompagnée de son époux et de son bébé. Avouant n’avoir pas été «tout à  fait décidée» il y a une semaine quant à l’acte d’aller voter ou pas, cette employée d’usine à Montréal déclare avoir opté au final pour exprimer son opinion pour le programme qui a «permis à l’Algérie de retrouver sa stabilité», en espérant que la jeunesse se «mette à travailler sérieusement» afin de contribuer au  développement du pays

«Nous sommes ici depuis deux ans, et nos débuts ici ont été très difficiles, nous ne regrettons pas notre choix car c’est une nouvelle expérience pour nous, mais nous réalisons que si nous avons eu des acquis, nous en avons aussi perdu d’autres», affirme-t-elle, en évoquant notamment la nostalgie quant aux proches et à la mère-patrie.

Son mari, anciennement contremaitre à la SNTF occupe à Montréal la même fonction que son épouse, laquelle avait abandonné son poste de chef de service dans les Assurances pour s’installer au Canada. Il intervient pour soutenir les mêmes propos et informer avoir voté pour un autre candidat, tout en étant «nourri» par les mêmes aspirations de stabilité et de progrès pour le pays d’origine. «J’ai voté pour empêcher l’usurpation de ma voix. J’aurais pu boycotter mais j’ai décidé de prendre part pour participer au changement que je souhaite pour mon pays après l’avoir fait durant les récentes élections provinciales au Canada»,

argumente de son côté, Samia Ferhani, contrôleur de la qualité dans une usine d’agroalimentaire à Montréal. «Peu importe qui gagnera, l’essentiel est que la stabilité de l’Algérie ne soit pas menacée», soutient de son coté Mohamed A. qui vient de sortir de l’urne, à l’instar de la majorité des électeurs rencontrés au siège du consulat. «Nous sommes les enfants de Amirouche et de Si El-Haoués, nous sommes fiers d’être des Algériens et prions pour que notre patrie soit épargnée par toute atteinte. L’Algérie a des hommes et des femmes qui la défendent, nou  méritons d’avoir une position plus prestigieuse au sein des nations», lance à haute voix un votant, la cinquantaine

Accompagné de sa fille adolescente, le fait de voter semble l’avoir si ému qu’il a du mal à arrêter son oratoire, à l’adresse des occupants d’un des deux bureaux de vote, lesquels n’ont pas manqué de commenter cette intervention aussi spontanée qu’émotive. A l’instar des jours précédents, de nombreux Algériens établis à Montréal n’ont pu exprimer leur position ou donner leur voix au candidat de leur choix en raison de l’absence de leur carte d’électeur.

La plupart d’entre eux n’ayant pris connaissance du scrutin que tardivement au moment ou les autorités consulaires de Montréal affirment avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour les en informer, au moyen notamment des supports médiatiques, en premier lieu via Internet. En accomplissant le droit que leur confère la Constitution de leur pays, ceux qui ont voté ont le sentiment d’apporter leur «contribution à un processu  déterminant» pour l’avenir de leur pays, disent-ils en majorité, tout en ayant le sentiment, en outre, d’exercer «pleinement» leur citoyenneté d’origine. Se faisant, quelques uns d’entre eux n’ont pu s’empêcher de lancer «Vive l’Algérie», avant de quitter le bureau de vote.

Le vote de la communauté algérienne établie à Montréal, entamé depuis le samedi 12 avril à l’instar dans d'autres pays étrangers, a concerné près de 11.000 électeurs alors que le second centre de vote d’Ottawa compte pas moins de 30.000 inscrits.