Plus d'une tonne d'ivoire, découpé en morceaux et enduit d'un produit chimique visant à empêcher sa détection par les chiens des services des douanes, a été saisie par les autorités ougandaises, ont indiqué les services ougandais de protection de la faune sauvage.
L'ivoire a été saisi samedi dans la banlieue de Kampala, avant son transfert prévu via l'aéroport international d'Entebbe, au sud de la capitale, vers une destination inconnue. Deux Bissau-Guinéens et un Libérien, ont été arrêtés dans cette affaire à Kampala.
«Au cours d'une opération menée conjointement avec la police, nous avons saisi samedi plus d'une tonne d'ivoire introduit depuis la Tanzanie ou la République démocratique du Congo» (RDC), a précisé lundi, Simplicious Gessa, un porte-parole des services ougandais de protection de la faune sauvage.
L'opération est toujours en cours», a ajouté M. Gessa dans une déclaration à des agences de presse, estimant que les trafiquants ont choisi l'Ouganda parce que ses lois sont «assez laxistes». Selon les autorités, le réseau de trafiquants implique aussi des agents des douanes ou des employés de sociétés spécialisées dans l'export.
Quelque 30.000 éléphants d'Afrique sont tués illégalement chaque année pour leurs défenses en ivoire, principalement afin de satisfaire la demande asiatique. Le commerce de l'«or blanc» est estimé à près de 600 millions de dollars annuels.
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population des éléphants d'Afrique vient d'enregistrer sa plus importante chute depuis 25 ans: le continent compte environ 415.000 éléphants, soit 111.000 de moins que lors de la dernière décennie.