Le 60ème anniversaire de la bataille de S’baghnia qui s’est déroulée dans la région de Megtaâ Lezreg de Hammam Melouane (Blida), et durant laquelle 27 étudiants, en route pour rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), sont tombés au champ d’honneur, a été commémoré mercredi.
De nombreux moudjahidine, enfants et veuves de chouhada ont pris part à la cérémonie commémorative de cet événement historique aux côtés des autorités locales, civiles et militaires, et de représentants du mouvement associatif.
La bataille de S’baghnia a eu lieu le 22 février 1957 lorsque l'aviation de la France coloniale a bombardé près de 400 civils algériens, constitués dans leur majorité d’étudiants, en route pour rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), en vue d’épauler les moudjahidine dans leur lutte contre l’ennemi français.
Selon les témoignages de moudjahidine ayant survécu à cette bataille, ces étudiants qui n'étaient pas armés étaient accompagnés par le chahid commandant Tayeb Slimani, dit Si Zoubir, qui leur ordonna de continuer leur route vers la montagne dès le début de l’attaque par l'aviation française, par peur de les voir mourir sous les balles assassines de la soldatesque ennemie.
Le chahid Si Zoubir se chargea héroïquement de couvrir leur fuite, en s’attaquant aux hélicoptères qui avaient débarqué des centaines de soldats sur le village S’baghnia.
Après une résistance héroïque contre l’ennemi, le commandant Si Zoubir tomba au champ d’honneur dans cette bataille, en compagnie de 27 étudiants, dont une jeune fille.
Ils furent tous enterrés dans les lieux mêmes où ils ont été tués. Leurs restes n'ont été réinhumés qu'en 1980 au cimetière des martyrs de la région. Présent à cette commémoration, le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), Tayeb Houari, a souligné l’"importance de ce genre de haltes historiques pour informer les générations montantes des sacrifices et faits héroïques de nos chouhada", estimant que cette journée est une opportunité pour "nous rappeler les crimes perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien".
Tayeb Houari a loué, à l’occasion, les efforts considérables consentis par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la protection des frontières algériennes ciblées par des parties étrangères.