Etats-Unis : Un homme tire sur deux Indiens, les croyant originaires du Moyen-Orient

Publié par DKnews le 25-02-2017, 14h54 | 31

Un Américain a tué un homme d'origine indienne et en a blessé un autre lors d'une fusillade au cours de laquelle il a hurlé "Sortez de mon pays", croyant les deux victimes originaires du Moyen-Orient.

Les deux victimes, qui travaillaient dans le secteur des hautes technologies, ont été visées dans un bar dans le Kansas mercredi soir alors qu'ils regardaient un match de sport à la télévision. L'un d'eux habitait aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans.

Ce crime aux motivations apparemment racistes a créé l'émoi parmi la communauté indienne aux Etats-Unis, et jusqu'en Inde. Les autorités ont inculpé le tireur présumé, Adam W. Purinton, âgé de 51 ans, d'assassinat et deux tentatives d'assassinat. Sa caution a été fixée à deux millions de dollars.

Il a été appréhendé après la fusillade dans un autre restaurant de cet Etat du centre des Etats-Unis, où il s'était vanté d'avoir tué deux hommes originaires du Moyen-Orient, selon le journal Kansas City Star.

Srinivas Kuchibhotla a été tué et Alok Madasani a été blessé. Ils étaient tous deux âgés de 32 ans et travaillaient pour le fabriquant de GPS Garmin.

La police fédérale américaine (FBI) a été chargée de l'enquête pour déterminer s'il s'agissait bien d'un crime raciste, ce dont les autorités ne sont pas encore absolument certaines.

L'organisation Hindu American Fondation a condamné cette attaque, demandant qu'elle soit traitée comme un crime raciste: "Toute autre chose serait une injustice pour les victimes et leurs familles", a-t-elle indiqué.

Le gouvernement indien a aussi fait part de son émotion. "Je suis choquée par la fusillade dans le Kansas", a ainsi écrit sur Twitter la ministre indienne des Affaires étrangères Sushma Swaraj.
Un jeune homme de 24 ans qui a tenté de s'interposer a également été blessé au cours de la fusillade.

Cette attaque est survenue dans un contexte tendu aux Etats-Unis, qui ont connu une augmentation des délits racistes et antisémites ces derniers mois.

En novembre, dans les 10 jours suivant la victoire à la présidentielle de Donald Trump, qui avait usé d'un discours incendiaire durant sa campagne, une organisation américaine des droits de l'homme, le Southern Poverty Law Center, a dénombré 867 incidents racistes aux Etats-Unis.