La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), médiatrice dans la crise politique en cours en République démocratique du Congo (RDC) a appelé les acteurs politiques congolais à appliquer l'accord politique entre le gouvernement et l'opposition, selon des médias.
La Cenco a dans un long discours appelé les acteurs politiques à un sursaut pour que l'accord politique signé le 31 décembre dernier entre opposition et majorité soit appliqué.
Les évêques ont appelé les acteurs politiques à un «sursaut patriotique» et à «trouver un consensus en privilégiant les intérêts de la population et le bien supérieur de la République».
Pour les évêques, l'accord est à ce jour «l'unique feuille de route réaliste» pour permettre à la RDC de sortir de la crise politique et d'aller aux élections.
Pour cela, explique-t-on, «il faut mettre fin aux blocages encore trop nombreux». Exemple avec le mode de désignation du Premier ministre, autour duquel opposition et majorité divergent depuis des semaines.
Le Rassemblement de l'opposition veut proposer un seul Premier ministre au président de la République. Le Président Joseph Kabila, lui, exige qu'on lui soumette trois noms.
Cet élément «ne peut pas constituer un point de blocage», a insisté le porte-parole de la Cenco, l'abbé Donatien Nshole, à la sortie de la conférence de presse.
Vendredi dernier, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé «toutes les parties prenantes de la y compris le Président Kabila, la majorité présidentielle et l'opposition, à redoubler de bonne foi leurs efforts en vue d'une conclusion rapide des pourparlers en cours sur les «arrangements particuliers» de l'accord, afin de désigner d'urgence un Premier ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l'accord».
Les négociations entre le gouvernement congolais et l'opposition, sous l'égide de l'Eglise catholique, qui avaient débuté le 8 décembre ont débouché sur un accord pour une sortie de crise en RDC et l'organisation d'une présidentielle fin 2017 a été trouvé.
La RDC traverse une crise politique aiguë depuis la réélection de Joseph Kabila en 2011. Agé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La constitution lui interdit de se représenter. Son second mandat s'est achevé mardi 20 décembre dans un climat de violences meurtrières dans le pays.