34e session du Conseil des droits de l'Homme : M. Lamamra réitère à Genève l'attachement de l'Algérie à la protection des droits de l'Homme

Publié par DKnews le 01-03-2017, 18h42 | 52

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réitéré, mardi à Genève, l'engagement et l'attachement de l'Algérie à l'Etat de droit et à la protection des droits de l'Homme.

Le ministre qui s'exprimait dans le cadre de sa participation à Genève au segment de haut niveau de la 34ème session du Conseil des droits de l'Homme, a rappelé, à cet égard, le vaste processus de réformes engagé par l'Algérie, depuis avril 2011, à l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, couronné par l'amendement de la Constitution. 

Tout en énumérant les grands axes de cet amendement, le ministre d'Etat a indiqué que cette révision «devrait renforcer et consolider l'Etat de droit, les libertés, la démocratie participative, l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, le rôle de l'opposition, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice». 

M. Lamamra a souligné que les prochaines élections législatives, prévues le 4 mai prochain, s'inscrivent dans cette optique de réforme et du renouveau.

Il a précisé que «par souci de transparence, ces élections se dérouleront, pour la première fois, sous la supervision de la Haute instance indépendante de surveillance des élections qui a été mise en place par la Constitution révisée». 

En outre, des observateurs internationaux sont invités à «se déployer durant tout le processus à travers tout le territoire national», a-t-il mentionné.  Mettant en évidence la caractère universel des droits de l'Homme et l'impératif de leur protection, le chef de la diplomatie algérienne a exhorté la communauté internationale à «oeuvrer pour le respect des droits de l'Homme des peuples palestinien et sahraoui».

M. Lamamra a réaffirmé, à ce propos, «l'appui de l'Algérie au peuple palestinien, victime de la négation de ses droits nationaux inaliénables des agissements de l'occupant visant à modifier les données géographiques, démographiques et sociologiques ainsi que les repères civilisationnels». 

Il a, à cet égard, dénoncé la loi votée dernièrement régularisant l'expropriation et l'implantation de nouvelles colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés.  Evoquant la situation au Sahara occidental, M. Lamamra a fait observer que «le peuple de ce territoire, la dernière colonie d'Afrique, continue d'être victime de l'occupation de sa terre et de la confiscation de son aspiration légitime à choisir librement son destin à travers l'exercice de son droit à l'autodétermination». 

Le ministre a mis en évidence la responsabilité des Nations Unies s'agissant du «parachèvement de la décolonisation de ce territoire et l'obligation de se préoccuper davantage de la situation qui y prévaut en matière des droits de l'homme. 

L'intervention de M. Lamamra a été également l'occasion pour dénoncer l'islamophobie qui est contraire, a-t-il fait remarquer, à «l'esprit de la c£xistence et de tolérance et à l'exigence du respect des convictions et des croyances de tous sans distinction».

Il a appelé au «dialogue, à la coopération et au respect de la diversité des cultures qui constituent le garant d'une évolution de l'humanité vers un avenir meilleur».


Lamamra s'entretient à Genève avec plusieurs de ses homologues et de hauts responsables onusiens

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra s'est entretenu à Genève avec plusieurs de ses homologues et de hauts responsables onusiens, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères.  

Ainsi, en marge de sa participation à Genève au segment de haut niveau de la 34ème session du Conseil des droits de l'homme, M. Lamamra a eu un entretien avec son homologue irakien, Ibrahim Al-Jaafari avec lequel il a notamment évalué la coopération bilatérale, y compris des aspects consulaires, la situation prévalant en Irak ainsi que des questions liées aux perspectives de l'action arabe commune. 

M. Lamamra a également eu un entretien avec la ministre australienne du Développement international et du Pacifique, Concetta Fierravanti-Wells. 

Les échanges ont porté sur l'importance du renforcement des liens de coopération entre l'Algérie et l'Australie ainsi que sur l'examen de la situation politique internationale, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.  

La nécessité d'oeuvrer à la préservation du multilatéralisme en tant que moyen à même de contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité internationale a, par ailleurs, été mise en évidence par les deux parties. 

La rencontre de M.  Lamamra avec le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, le prince Zeid Ra'ad Al Hussein, a porté sur l'état et les perspectives de la coopération entre l'Algérie et cette structure onusienne.

Cet entretien a été l'occasion pour M.  Lamamra d'informer son interlocuteur sur la portée de la révision constitutionnelle, qui est venue couronner «l'important» processus de réforme engagé par l'Algérie, depuis avril 2011, à l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en vue de «consolider» l'Etat de droit, «renforcer» les libertés et «approfondir» la démocratie participative. 

Un «accent particulier» a été mis sur l'institution nationale des droits de l'homme qui a été érigée en Conseil national des droits de l'homme ayant le statut d'organe constitutionnel consultatif, dont la composition obéit au principe de la parité Homme-femme. 

L'entretien du ministre d'Etat avec le président du CICR, Peter Maurer, a notamment porté sur la coopération entre l'Algérie et cette organisation, qui a gagné «en substance», ces dernières années, ainsi que sur l'opportunité d'une mutualisation des efforts pour contribuer à la stabilisation des pays du voisinage immédiat de l'Algérie. 

Le chef de la diplomatie algérienne, a en outre, au cours de son séjour, eu des apartés avec ses homologues ivoirien, congolais et libyen.