Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa : « La formation a permis l'amélioration du discours religieux en Algérie »

Publié par DKnews le 03-03-2017, 17h43 | 60

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé jeudi à Alger que le discours religieux s'est nettement amélioré grâce aux programmes de formation initiés par le ministère.

En réponse à la question orale d'un membre du Conseil de la nation concernant le discours religieux (prêche) dans les mosquées, le ministre a relevé que ce dernier «a connu une nette amélioration grâce aux programmes de formation mis en place par le ministère».

Il a ajouté que son département avait procédé à l'actualisation du système de formation et de qualification des imams et cadres du secteur des affaires religieuses à travers 14 instituts de formation et la création d'une nouvelle spécialité universitaire consacrée à l'Imamat (LMD), ainsi que d'autres pour une ouverture sur les différentes sciences.

La dynamique de la formation se poursuit pour la qualification des cadres religieux à travers des stages et l'organisation de rencontres tout au longs de l'année en vue de relever le niveau des imams et du discours religieux conformément au «référent religieux national de manière à traiter des questions de la sociétés et à unifier les rang», a-t-il ajouté.

Admettant des «carences» en dépit de l'évolution du discours religieux tant au niveau des mosquées que de la part des imams et de la capacité des derniers à faire face aux sectes étrangères à l'Islam, le ministre a estimé qu'il reste beaucoup de travail à accomplir. Il a annoncé dans ce sens l'organisation prochaine d'une journée d'étude sur le discours religieux.

A une question sur les sectes et les idées subversives étrangères à l'islam, M. Mohamed Aïssa a indiqué que le ministère a pour mission de «préserver l'unité religieuse de la société en préservant le réfèrent religieux national, prônant la modération à travers les programmes de formation et l'amélioration du niveau des cadres religieux et des imams».

En sus de campagnes de sensibilisation contre ces idées destructrices, tous ces phénomènes étranger à la société algérienne «font l'objet de veille de la part des inspecteurs au niveau des directions locales et des imams, a-t-il dit.

Concernant le renouvellement des licences aux bénévoles au niveau des mosquées de la République, le ministre a rappelé que les conseils scientifiques «procèdent actuellement à une révision de ces licences».

Il a affirmé que les mosquées de la République «fonctionnent selon un réfèrent unifié depuis la réintégration des mosquées au parc national en 1999» soulignant que toute prêche dans les mosquées doit faire l'objet d'une autorisation du ministère.

S'agissant des mesures prises pour lever le gel des activités des associations à caractère religieux, M. Mohamed Aïssa a rappelé que ses services avaient étudié la question et «soumis le projet de loi au secrétariat général du gouvernement».

L'interdiction des activités de la secte d'Al Ahmadiya en Algérie basée sur une Fatwa du HCI
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a affirmé jeudi à Alger que l'interdiction des activités de la secte d'Al Ahmadiya en Algérie était basée sur une Fatwa décrétée par le Haut Conseil Islamique (HCI) dans les années 1970.

Les Conseils scientifiques «ont décidé de se référer à la Fatwa décrétée dans les années 1970 par le HCI et le défunt Cheikh Ahmed Hamani, qualifiant cette secte de groupe égaré et en dehors de l'Islam», a indiqué M. Mohamed Aissa dans une déclaration, en marge de la séance des questions orales du Conseil de la nation. «L'Algérie rejoint les pays du monde arabo-musulman et Al-Azhar, considérant ces individus comme n'appartenant pas à l'Islam, ni aux doctrines islamiques et même de profanes», a-t-il dit.

«L'Algérie qui croit profondément à la liberté du culte et à la libre pratique des rites pour les religions monothéistes, consacrés par la loi algérienne, appelle les personnes non musulmanes à soumettre une demande au ministère des Affaires religieuses pour les autoriser à exercer leur rites religieux, mais si ces personnes sont musulmanes, les Ulémas se sont déjà prononcés à ce sujet», a-t-il estimé.

Ce groupe oeuvrait à «former une organisation propre pour se renforcer et revendiquer la protection internationale, mais les services de sécurité les ont démasqués et ont empêché leurs activités», a-t-il précisé.