Ligue Arabe : La 147e session du conseil ministériel de la Ligue arabe a débuté sous la présidence de l'Algérie

Publié par DKnews le 07-03-2017, 19h31 | 51

Les travaux de la 147e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont débuté hier au siège du secrétariat général de l'organisation au Caire (Egypte), sous la présidence de l'Algérie.

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, conduira les travaux de la session du Conseil ministériel de la Ligue arabe consacrée à l'examen de l'action arabe commune notamment dans les domaines politique, sécuritaire et économique.

A l'ordre du jour de cette session figurent 28 points traitant de questions de l'heure à savoir les derniers développements en Libye, en Syrie et au Yémen, la question palestinienne et les moyens de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier.

L'évolution des relations arabes avec les organisations internationales et régionales et l'élaboration du projet d'ordre du jour du sommet arabe prévu du 23 au 29 mars prochain en Jordanie seront également au menu.

Lors de ce mandat de six mois, l'Algérie a inscrit parmi ses priorités la réforme et le développement de la Ligue arabe pour lui assurer une adaptation aux changements régionaux et internationaux et renforcer sa capacité de répondre aux exigences politique, sécuritaire, économique et sociale et réaliser, par conséquent, les aspirations des peuples arabes.

Elle s'emploiera également à trouver un règlement pacifique et consensuel, aux conflits que connait le monde arabe à travers l'impulsion du processus politique et de réconciliation nationale afin de préserver la sécurité et la stabilité de ces pays, leur entité, leur souveraineté et l'unité de leurs peuples.

Par ailleurs, M. Messahel avait souligné lundi au Caire, l'importance d'initier une réforme radicale de la Ligue des Etats arabes en vue de permettre la relance de l'action arabe commune au service des peuples arabes.

Il a souhaité à ce propos, voir se concrétiser la réforme de l'organisation panarabe aux fins de l'imposer en tant que partenaire à l'échelle internationale et au niveau de l'Organisation des Nations unies (ONU) tout à fait en mesure de défendre ses causes et ses intérêts. 

Un partenaire qui exprimera l'aspiration des peuples de la région au développement et au respect de leurs choix, a-t-il encore dit avant de réitérer la disposition de l'Algérie à partager son expérience en matière de lutte contre le terrorisme, de réconciliation nationale et de dialogue entre toutes les parties concernées par le rétablissement de la sécurité, de la paix et de la stabilité.

Dimanche et lundi dernier, le secrétariat général de la Ligue arabe avait abrité les travaux de la 147e session du Conseil de l'organisation au niveau des délégués permanents en prévision de l'actuelle session.


Messahel : L'Algérie plaidera pour la réforme de la Ligue arabe et le règlement pacifique des crises

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a affirmé, fier au Caire, que l'Algérie plaidera, durant sa présidence de la 147e session du Conseil ministériel arabe, pour la réforme de la Ligue arabe et le règlement pacifique des crises arabes à travers le dialogue inclusif, la relance du processus politique et la réconciliation nationale.

Intervenant à l'ouverture des travaux du conseil des ministres présidé par l'Algérie jusqu'en septembre 2017, il a déclaré que "le monde arabe qui traverse une période difficile marquée par de grands enjeux et de multiple dangers guettant sa stabilité, reflète ainsi une image sombre avec la persistance des crises en Syrie, en Libye et au Yémen, sans parler de la souffrance du peuple palestinien et le blocage de toute perspective de solution pour le recouvrement de son indépendance et de ses droits nationaux légitimes".

"Cette situation explosive prévalant dans la région a engendré de nombreux défis notamment le terrorisme, l'extrémisme violent et la recrudescence inquiétante d'organisations criminelles au point de menacer nos pays", a-t-il ajouté, soulignant l'impératif "d'unifier et de conjuguer les efforts afin d'y faire face à travers une stratégie globale de lutte contre l'extrémisme par toutes les voies notamment la pensée, le dialogue et la lutte contre le terrorisme par tous les moyens légaux et sécuritaires possibles".

Il a précisé que "les crises profondes que traverse la région arabe ont démontré l'incapacité de la Ligue arabe à traiter et régler les conflits voir, gérer des crises sans précédent dans l'histoire de la région désormais menacées d'ingérence étrangère".

"Aujourd'hui nous sommes à une croisée de chemins où s'impose la nécessité de combler avec courage et responsabilité les lacunes enregistrées ou bien continuer sur cette voie inadaptée aux développements de l'heure et à leurs exigences aux plans stratégique, sécuritaire, politique, économique et social", a-t-il indiqué.

"Pour cela, l'accélération d'une réforme radicale et globale s'impose en opérant des changements pertinents sur l'action arabe commune afin de concrétiser la solidarité et l'entraide dans le but d'avancer, à pas sûrs, vers une intégration économique susceptible de permettre aux peuples arabes d'atteindre leurs objectifs en matière de développement, de progrès et de prospérité", a poursuivi M. Messahel.

Il a précisé dans ce sens que "l'Algérie accordera, durant son mandat à la tête du conseil ministériel de la Ligue arabe, tout l'intérêt au suivi du processus de réforme de la Ligue et au développement de ses mécanismes de manière à conférer à l'action arabe commune davantage d'efficacité sans occulter la rationalisation de la gestion financière de ses structures et instances dans un contexte économique difficile qui en appelle à la définition des priorités".

Le règlement pacifique des conflits à travers le dialogue inclusif... un principe constant pour l'Algérie
L'Algérie avait plaidé, dés le début des crises arabes, en faveur d'un règlement pacifique à travers le dialogue inclusif dans le processus politique et la réconciliation nationale.

A cet égard, le ministre a affirmé que "L'Algérie, fidèle à ses constantes et principes, s'attache à faire montre d'objectivité et de responsabilité face aux crises que connaissent certains pays frères, en rejetant toute forme d'ingérence étrangère et en privilégiant le dialogue et la solution politique, seule voie à même de mettre fin aux conflits et de rétablir la sécurité et la stabilité".

Il a ajouté que cette position procède de "son souci de voir préserver l'unité des peuples des pays arabes en crise et leur cohésion sociale ainsi que le respect de leur volonté et la sauvegarde de leur souveraineté et intégrité territoriale".

"L'Algérie continuera à faire prévaloir son expérience de réconciliation nationale en tant que modèle réel et efficace prenant en compte tous les aspects sécuritaire, politique, économique, sociale et culturel, partant de sa foi en la capacité des peuples à dépasser les épreuves et la rancoeur afin de réaliser la paix et la stabilité dans leur pays" a soutenu M. Messahel.

Il a ajouté, dans ce sens, que "l'Algérie s'atèle dans sa démarche à l'égard des pays voisins à rapprocher les positions des parties libyennes et à encourager le dialogue inclusif loin de toute intervention étrangère dans le cadre du processus de règlement parrainé par l'ONU".

Pour ce qui est de la crise syrienne, le ministre a affirmé "le temps est venu pour réaliser un consensus inter-syriens et le lancement d'un dialogue inclusif impliquant tous les belligérants syriens en vue d'aboutir à une solution politique garantissant à ce pays l'unité de son peuple et l'intégrité de son territoire".

Concernant le Yémen, M. Messahel a appelé à "déployer les efforts pour la reprise de l'opération politique au Yémen pour garantir son unité, sa souveraineté et sa sécurité et réaliser les aspirations de ce peuple frère à une vie digne".

Par ailleurs, il a réitéré le soutien indéfectible de l'Algérie au peuple palestinien dans sa lutte pour l'édification de son Etat sur la base des frontières de 1967 avec El Qods pour capitale.
Il est à rappeler que les travaux de la 147e session du Conseil ministériel de la Ligue arabe se poursuivent sous la présidence de l'Algérie.


Messahel :   L'Algérie poursuit ses efforts pour le règlement de la crise en Libye

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes,   a indiqué hier au Caire que l'Algérie poursuivait ses efforts pour trouver une issue à la crise en Libye, mettant en avant l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale.

Intervenant à l'ouverture des travaux de la 147e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, M. Messahel s'est dit "convaincu de la capacité des peuples à transcender les épreuves et à dépasser les rancoeurs pour réaliser la paix et la stabilité dans leurs pays", précisant que l'Algérie "veille dans sa démarche avec les Etats voisins à rapprocher les points de vue des parties libyennes et à encourager le dialogue inclusif dans le cadre du processus de règlement sous l'égide de l'ONU loin des ingérences étrangères".

Le ministre a, à cet égard, rappelé que l'Algérie "abritera en avril prochain la 11e réunion des pays voisins de la Libye pour tenter de trouver une issue politique à la crise par le dialogue inclusif et la réconciliation nationale".

Pour M. Messahel, l'ONU doit assumer ses responsabilités dans la mise en oeuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2259, en vue de préserver l'unité, la souveraineté et la stabilité de la Libye et la cohésion de son peuple.

Le ministre a, par ailleurs, appelé réformer la Ligue arabe de manière "profonde et globale" pour remédier aux lacunes enregistrées et s'adapter aux mutations et exigences en découlant.
"Les crises profondes que traverse la région arabe ont démontré l'incapacité de la Ligue arabe à régler les conflits et à gérer des crises sans précédent dans l'histoire de la région qui est désormais menacée d'ingérence étrangère", a affirmé M. Messahel.

Il a indiqué que cette situation "a influé négativement sur la performance du système de la Ligue arabe qui s'est traduit par un recul de son rôle et de son influence dans les fora internationaux et les cercles décisionnels".