Conférence de la FAC au Forum de DK News à l’occasion de la Journée mondiale des consommateurs : Développement du E-commerce en Algérie : Une aubaine pour les opérateurs économique et un atout pour les consommateurs

Publié par R.Rachedi le 12-03-2017, 14h53 | 82

Le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), M. Hariz Zakia, a plaidé hier au Forum de DK News, en faveur du développement du e-commerce et du e-paiement en Algérie. Intervenant à l’occasion de la journée mondiale des consommateurs, le président de la FAC a affirmé que la généralisation de ces nouveaux modes de transaction et de paiement offrirons plus de choix aux consommateurs algériens et permettrons d’améliorer considérablement leur quotidien.

Seul inconvénient, l’absence d’un cadre juridique qui organise le commerce électronique et qui protège les données personnelles des consommateurs. «Outre les problèmes de connexion récurent que rencontre les consommateurs, la major partie des opérateurs économiques et des prestataires de services ne procèdent pas de terminaux dédiés à l’accomplissement des transactions commerciales électroniques. D’un autre côté, l’utilisation des cartes bancaires doit faire l’objet d’un contrôle strict et rigoureux afin de prévenir les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication dont le piratage des données confidentiels», a souligné M. Hariz.

Intervenant à son tour, le président de l’association de protection des consommateurs affiliée à la FAC, El Aman d’Alger, M. Menouar Hassan, a dressé un état des lieux de l’évolution du commerce électronique en Algérie. Ce dernier a indiqué que contrairement à l’Europe, le e-commerce n’est qu’à ses débuts dans notre pays. «L’utilisation de l’informatique s’est démocratisé mais les administrations, notamment celles à caractère économique, n’ont pas emboité le pas. Le processus de modernisation de l’administration accuse un certain retard ce qui a des répercussions sur le développement du e-commerce dans le pays», a-t-il souligné. Le président de l’association El Aman a par ailleurs mis en garde contre les conséquences sur le consommateur de l’utilisation abusive des cartes bancaires. «La sensation qu’on a lorsqu’on effectue un achat avec de l’argent liquide est différente de celle qu’on a lorsqu’on utilise un carte magnétique. Le paiement par carte encourage la consommation ce qui expose le consommateur au risque de surendettement».

Malgré ces inconvénients, le e-commerce reste une aubaine pour les opérateurs économiques mais aussi un réel atout pour les consommateurs algériens.

 

Les 8 droits fondamentaux des consommateurs   

L’organisation internationale  des consommateurs a établi une liste comprenant huit droits fondamentaux des consommateurs. Il s’agit entre autres du droit à la sécurité (La protection du consommateur contre les produits dangereux et contre le piratage des données personnels), le droit au choix des produits (d’après la FAC, ce droit est garanti à 60% dans notre pays, notamment à cause de la politique d’austérité), le droit à la réparation automatique, le droit à l’information (étiquetage et protection des consommateurs des publicités mensongères), le droit à la récupération (selon M. Menouar, les services de contrôle doivent contraindre les opérateurs économique et les prestataires de service à rembourser les clients insatisfait ou qui ont subi des torts), le droit à un environnement sain et le droit à l’éducation des consommateurs.  

 

Le consommateur algérien insatisfait

D’après le président de la FAC, le consommateur algérien serait privé de la moitié de ses droits. «Le taux de satisfaction des droits des consommateurs en Algérie ne dépasse pas les 51%. On déplore un manque notamment dans le respect du droit à la récupération, du droit à la réparation automatique, le droit au choix et le droit à la sécurité des produits et des données personnels», a indiqué M. Hariz

 

Le droit à un environnement sain

Pour faire respecter ce droit, le président de l’association El Aman d’Alger, propose de verbaliser les pollueurs (citoyens ou entreprises) et inculquer une éduction environnementale à tous les niveaux. M. Menouar a également plaidé pour l’encouragement et l’accompagnement des investisseurs qui activent dans le secteur du recyclage.