Les listes électorales n'auront plus besoin d'assainissement à l'avenir

Publié par DKnews le 14-03-2017, 17h13 | 40

Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Hocine Mazouz a révélé lundi que les listes électorales ne feront plus l'objet d'assainissement après l'élaboration en cours du fichier national de résidence.

Invité du forum de la chaîne I de la Radio nationale, M. Mazouz a indiqué que la modernisation de l'administration a rendu possible un recoupement des listes électorales et du fichier national de l'état civil permettant d'identifier les inscrits plus d'une fois et les personnes décédées. Cette procédure, a-t-il précisé sera consolidée davantage après la finalisation du fichier national de résidence grâce auquel il n'y aura plus besoin d'assainissement des listes à l'avenir".

M. Mazouz a expliqué que la radiation ou l'inscription sur les listes électorales ne s'opérant pas automatiquement mais administrativement par les concernés, des anomalies étaient enregistrées comme la persistance de noms de personnes décédées ou d'autres inscrits plus d'une fois, affirmant que cette situation a été corrigée grâce à la modernisation de l'Administration.

Il est à rappeler qu'à l'issue de la révision annuelle ordinaire des listes électorales effectuée en octobre dernier et de la révision exceptionnelle qui a eu lieu du 8 au 22 février, le corps électoral a atteint 23 276 550 inscrits dont plus de 900 000 membres de la communauté algérienne établie à l'étranger.

Plus de 287 000 citoyens doublement inscrits et près de 436 000 personnes décédées ont été radiés des listes électorales.

Concernant les listes des candidats, M. Mazouz a estimé que le législateur algérien a été "souple" dans l'élaboration des lois régissant l'opération électorale en permettant à ceux qui contestent les listes annulées pour non-conformité aux conditions légales d'introduire un recours au niveau de la commission administrative présidée par un magistrat puis devant la justice en cas de contestation de l'avis de la commission.

Le recours devant la justice doit être introduit entre le16 et le 19 mars, le tribunal devant statuer entre le 20 et le 26 mars.

Le représentant du ministère de l'Intérieur a mis l'accent sur "l'impartialité de l'administration" lors des élections, un principe consolidé, a-t-il dit, au titre du dernier amendement constitutionnel qui a consacré la pérennité de la Haute instance indépendante de surveillance des élections et qui traduit la forte volonté politique d'assurer le succès de l'opération électorale et de garantir la neutralité de l'administration".

M. Mazouz a rappelé que le travail de l'administration prendra fin à 2 heures du matin le jour du scrutin pour laisser place aux encadreurs des centres et bureaux de vote qui seront plus de 500 000 le 4 mai.

Parmi les formes d'impartialité de l'administration dans l'opération électorale, M. Mazouz a rappelé que les présidents des centres de vote auront, au lieu des walis, l'exclusivité de faire appel à la force publique en cas de troubles à l'ordre public ou tout autre atteinte au processus électoral".

Répondant à une question concernant les bureaux itinérants, le secrétaire général du ministère de l'intérieur a indiqué qu'ils sont au nombre de 165, rappelant qu'ils dépassaient dans les années 90 les 5600 bureaux.

S'agissant des préparatifs de la campagne électorale, M. Mazouz a affirmé que "toutes les conditions étaient assurées en prévision de cet événement".

Il a annoncé à cette occasion "la révision des structures organisationnelles au niveau des communes à travers la création de directions électorales".