La Ligue arabe a besoin de réformes en profondeur pour s'adapter à la nouvelle donne dans le monde arabe

Publié par DKnews le 14-03-2017, 18h52 | 36

La Ligue arabe a besoin de «réformes en profondeur» pour s'adapter à la nouvelle donne dans le monde arabe, a indiqué dimanche soir le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

Compte tenu de la situation critique dans le monde arabe, de la progression du phénomène du terrorisme et des tentatives de morcellement de certains pays arabes, «il est impératif d'opérer des réformes en profondeur au sein de la Ligue arabe pour l'adapter à la nouvelle donne», a précisé M. Messahel qui était l'invité de l'émission «Hiwar Essaâ» de la Télévision algérienne.

«Le règlement des questions arabes vient toujours de l'extérieur et la Ligue arabe et les Arabes en général n'y sont pas associés, d'où la nécessité d'une véritable réforme en profondeur» de l'organisation, a ajouté le ministre.

La réforme de la Ligue arabe sera une «priorité» pour l'Algérie lors de sa présidence de la 147e session du Conseil des ministres de la Ligue arabe (mars-septembre 2017), de même que le règlement pacifique des conflits, le respect de la souveraineté des Etats et l'inscription de la cause palestinienne au centre de l'action arabe commune, a précisé le ministre.

L'Algérie assure depuis mardi dernier la présidence tournante du Conseil des ministres de la Ligue arabe pour une période de six (6) mois.

Concernant la crise syrienne, M. Messahel a réitéré l'approche algérienne qui privilégie la solution politique par le dialogue inclusif, la réconciliation nationale et le respect de la volonté du peuple syrien.

Le ministre a rappelé la «position algérienne claire» contre toute ingérence étrangère, déplorant la tournure de la situation en Syrie qui a toujours été un «symbole de coexistence», a-t-il dit.

M. Messahel, président en exercice du Conseil des ministres de la Ligue arabe, a, à cet égard, fait savoir qu'un dialogue était engagé au sein de l'organisation panarabe pour la réintégration de la Syrie, rappelant que l'Algérie «a dès le début été contre la suspension de la Syrie de l'organisation».