Selon une étude : Une nouvelle classe de puissants anti-cholestérol n'affecte pas le cerveau

Publié par DKnews le 19-03-2017, 15h35 | 24

Une nouvelle classe d'anti-cholestérol prometteur pour les personnes souffrant d'athérosclérose avec un risque élevé d'accident cardiovasculaire, n'affecte pas les fonctions cérébrales, selon les résultats d'une étude publiée samedi.

Deux précédentes études de 2015 avaient fait craindre que ces molécules (l'evolocumab ou Repatha du groupe pharmaceutique américain Amgen et l'alirocumab ou Praluent des laboratoires français Sanofi et américain Regeneron) puissent avoir pour effet des pertes de mémoire et une diminution de la concentration chez une partie des patients. Une très petite partie des malades traités avec ces produits, qui neutralisent une protéine (PCSK9) empêchant le foie d'éliminer le mauvais cholestérol LDL, étaient affectés comparativement au groupetraité avec un placebo.

Le cerveau a besoin d'une quantité suffisante de lipide pour fonctionner normalement.
Les chercheurs du Brigham and Women's Hospital (BWH) à Boston en collaboration avec des collègues des Université Brown et de Genève ont soumis les patients à une série de tests cognitifs pour évaluer entre autres leur concentration et leur mémoire après 6, 12 et 24 mois de traitement.

Il était administré sous forme d'injection une ou deux fois par mois, en combinaison avec des statines, une autre classe d'anti-cholestérol moins puissante.

«Après une durée moyenne de traitement de 19 mois, nos données ne révèlent pas de changement notable dans la mémoire et les fonctions cognitives entre le groupe traité avec  l'evolocumab et celui du placebo», a conclu le Dr Robert Giugliano, un cardiologue à BWH, l'un des auteurs de cette étude financée par Amgen et présentée à la conférence annuelle de l'American College of Cardiologie (ACC) qui se tient ce week-end à Washington. «Cette résultats devraient rassurer médecins et patients...», a-t-il ajouté.

Les résultats complets et définitifs de cette étude doivent être publiés dans les prochains mois dans une grande revue médicale. Les résultats d'un vaste essai clinique publiés vendredi au premier jour de la conférence de l'ACC montrent que le Repatha a nettement réduit (de 15% à 25%)) le risque d'infarctus, d'attaque cérébrale et de mortalité cardio-vasculaire chez des personnes souffrant d'athérosclérose ayant épuisé toutes les autres options.

Les patients traités dans cet essai clinique ont enregistré une baisse de 59% de leur cholestérol. Peu d'effets secondaires ont été observés. Mais le Repatha comme le Praluent est très coûteux. Il  revient à plus de 14.000 dollars par an.

Il a été approuvé par l'Agence américaine des médicaments (FDA) en 2015 en complément des statines pour réduire le cholestérol chez les adultes souffrant de maladies cardiovasculaires ou d'hypercholestérolémie familiale héréditaire.