La cinquième réunion des Représentants et envoyés spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique centrale s'est achevée ce vendredi à Libreville, par plusieurs recommandations pertinentes dont un appel à un soutien plus marqué aux institutions nationales d'Afrique centrale.
Les recommandations adoptées à l'issue des travaux suggèrent une plus forte implication des Nations Unies pour aider dans la mise en ?uvre des programmes de développement économique et sociaux des différents pays.
Les officiels onusiens ont également décidé de renforcer davantage la coordination et les échanges d'information sur les dossiers relatifs à la paix et à la sécurité dans la région où sévissent le groupe terroriste Boko Haram, les pirates de mer et les crises politiques en République démocratique du Congo, en Centrafrique et au Burundi. Ils ont aussi mis un accent sur la densification de la coopération avec les organisations régionales, en particulier la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
Ce forum qui a duré 48 heures, et qui a été organisé par le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), a permis de faire le point sur toutes les activités des Nations Unies en Afrique centrale. Il a permis aux participants d'évoquer tous les problèmes touchant aussi bien à la situation politique, économique, sociale et culturelle d'Afrique centrale.
Et faire un tour de table sur ce que les Nations Unies peuvent faire pour améliorer le cadre de vie dans la région.
Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), François Louncény Fall, a indiqué que dans le contexte d'une crise économique qui ne cesse de s'aggraver, le phénomène du chômage des jeunes, par exemple «apparaît aujourd'hui comme l'une des principales menaces à la paix et à la stabilité régionales».
Pour faire face à ces défis, les responsables onusiens en Afrique centrale ont réitéré la nécessité de maintenir et de renforcer la cohérence et la coordination entre le Système des Nations Unies et les différentes parties prenantes aux processus de paix, y compris, en particulier, les organisations nationales et sous-régionales. Ils ont décidé de la mise en place d'un comité pour faciliter le développement et l'implémentation des actions conjointes dans les domaines prioritaires identifiés.
A cet égard, M. François Louncény Fall a salué la participation de la CEEAC et de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
Au moment où le Gabon s'apprête à organiser le dialogue national, les hauts responsables de l'ONU en Afrique centrale ont lancé un appel aux acteurs politiques gabonais à se parler. Ils souhaitent que ce dialogue soit inclusif.
«Tous les Gabonais de tous les bords puissent se parler. C'est le v?u du Secrétaire général lui-même», a déclaré M. Fall.