Pour se doter en équipements locaux : SEAAL conclut des accords avec des entreprises publiques

Publié par DKnews le 03-04-2017, 19h02 | 53

La société des eaux et de l’assainissement d`Alger (SEAAL) a signé lundi à Alger des protocoles d’accord avec trois sociétés publiques spécialisées dans la fabrication des équipements pour l'hydraulique, ce qui permettra de substituer une partie des importations de SEAAL par la production nationale.

Le premier accord, signé avec l’Algérienne des fonderies d’El Harrach (ALFEL), concerne la fourniture de bouches à clé et tampons de regards en fonte ductile. Pour le deuxième accord avec l’Algerian industriel equipment company (ALIECO), il porte sur l’expertise, la maintenance préventive et curative ainsi que sur la réhabilitation des ponts roulants de SEAAL.

Quant au troisième protocole conclu avec l’Entreprise des pompes et vannes algériennes (Poval), il prévoit la réhabilitation de groupes électropompes immergés, la fourniture de colonnes montantes de forages et la formation à la maintenance des groupes électropompes.

Les trois accords ont été signés en marge du Salon national inversé de la sous-traitance (Sanist) par les dirigeants de la SEAAL, ALFEL, ALIECO et Poval respectivement Jean-Marc Jahn, Zaim Bourara, Hakim Gormit et Boualem Latreche Bouteldja.

La conclusion de ces trois accords, qui s’ajoutent à ceux déjà conclus avec des entreprises algériennes publiques et privées, vise à substituer une partie des importations de SEAAL par la production nationale, a expliqué son Directeur Général lors de la cérémonie de signature.

«Notre société est engagée dans une politique de responsabilité sociétale en essayant d’assurer le développement local et de promouvoir l’outil national de production (...). Dans cette optique, nous avons conclu des partenariats avec des entreprises algériennes qui fabriquent des produits que nous importions auparavant», a souligné M. Jahn.

«Nous essayons de fabriquer en Algérie au lieu d’importer (...) et de développer de nouveaux services et produits chez SEAAL en se basant sur la capacité humaine du pays», a-t-il ajouté.

A travers cette démarche «solidaire conciliant croissance économique et utilité sociale», SEAAL veut stimuler la production algérienne tout en satisfaisant un niveau d’exigence qualitative de standard international, souligne le directeur de SEAAL.

Ces accords permettront à SEAAL de réduire sa facture d’acquisition d'équipements, qui coûte l'équivalent de 300 millions Da, a indiqué de son côté le directeur de l’unité d’achat à SEAAL, Mohamed Himrane.

Selon lui, un accord similaire pour la fabrication en Algérie des compteurs d’eaux avait permis à la société d'économiser près de 30% du coût des compteurs importés.


Les rejets industriels et domestiques dans la capitale seront totalement traités d'ici 2025

Tous les rejets industriels et domestiques au niveau de la capitale seront totalement traités à l’horizon 2025, a indiqué lundi à Alger le Directeur général de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), Jean-Marc Jahn.

S'exprimant à l’occasion de la 4ème édition du Salon national inversé de la sous-traitance, qui se tient au Palais des expositions, ce responsable a précisé qu'au  niveau d'Alger 70% des volumes d'eau usées sont traités, ajoutant que la mise en service des nouvelles stations d’épuration permettrait de "traiter tous les rejets  industriels et domestiques à l’horizon 2025".

"La deuxième tranche de la station de Baraki, d'une capacité d’un million équivalent habitant, sera réceptionnée très prochainement. Après, ce sera au tour de la station de Zéralda.  

Il est prévu la finalisation du projet d’extension de la station de Reghaïa avec la protection du lac", a-t-il affirmé relevant que ces stations enregistrent un taux d'avancement considérable.
"L'objectif zéro rejets polluants sera un grand exploit, pas uniquement pour la SEAAL, mais aussi pour l’Algérie qui a réussi son pari concernant le traitement des eaux usées en l’espace de 15 ans. Je ne connais pas d’autres pays qui ont pu réaliser autant d’avancées", dit-il.

Répondant à une question sur les fuites d’eaux au niveau d’Alger et les mesures prises pour contrer ce problème, M. Jahn a assuré que la SEAAL a une stratégie pour être plus réactive en matière d'intervention, ajoutant que plus de 32.000 fuites sont enregistrées annuellement sur Alger.

Le Dg de la SEAAL a relevé, par ailleurs, le problème du retard du paiement des fournisseurs de l'entreprises et qui persiste depuis une année, précisant  que cela est dû à la conjoncture économique actuelle que connait l’Algérie.

Il a assuré à ce propos que tous les fournisseurs seront payés "avant la fin du premier semestre 2017" et que des discussions étaient en cours avec la tutelle pour clore définitivement ce dossier.