Pétrole : Le pétrole monte malgré la hausse des stocks américains

Publié par DKnews le 05-04-2017, 18h54 | 56

Les cours du pétrole montaient légèrement mercredi en fin d'échanges européens, ignorant la hausse des réserves américaines qui ont augmenté de façon inattendue la semaine dernière.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 54,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai gagnait 21 cents à 51,24 dollars.

Les prix du baril, qui avaient atteint en cours d'échanges leur plus haut depuis un mois, à 55,09 dollars pour le Brent et à 51,88 dollars pour le WTI, modéraient nettement leur hausse en fin de séance.

Les données du Département américain de l'Energie (DoE) ont fait état d'une hausse des réserves de brut des Etats-Unis, qui ont atteint la semaine dernière un nouveau record historique, à 535,5 millions de barils.

"Malgré les attentes du consensus des analystes, il n'y a pas eu de baisse des réserves, ce qui explique que le WTI ait perdu la majeure partie de ses gains de la séance", ont expliqué les analystes.

Pour la semaine achevée le 31 mars, les stocks de brut ont augmenté de 1,6 million de barils, alors que les analystes tablaient de façon médiane sur un recul de 150.000 barils.

En début de séance, les observateurs s'étaient pris d'enthousiasme alors que la fédération privée de l'American Petroleum Institute (API), qui compile ses propres données, avait fait état mardi d'une baisse des stocks.

Les prix ne reculaient pas pour autant sur la séance, les marchés se consolant en observant les perturbations de la production à travers le monde.

"Les nouvelles poussant les prix vers le haut ne manquaient pas hier, avec notamment l'arrêt temporaire de la production du champ de la mer du Nord de Buzzard, ainsi que des productions plus faibles qu'attendues au Nigeria et en Azerbaïdjan", ont ajouté les analystes. Selon eux, même en l'absence d'un renouvellement de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) au-delà du premier semestre, le monde devrait puiser dans ses réserves en 2017 pour répondre à la demande mondiale.

Alors que l'offre surabondante pèse sur les prix, l'Opep avait décidé fin 2016 de limiter ses extractions au premier semestre 2017 pour permettre au marché de retrouver l'équilibre, un accord qui pourrait être renouvelé lors de sa prochaine réunion fin mai à Vienne.