Figue de barbarie : Des experts nationaux plaident pour l’accroissement des superficies et la massification de la production

Publié par DKnews le 05-04-2017, 18h55 | 72

De nombreux experts, issus des universités, des centres de recherches ou agissant dans différentes structures agricoles ont plaidé mardi à Bejaia, en faveur de l’accroissement des superficies, réservées à la production de la figue de barbarie et la massification de sa production, jugées condition sine-qua-non pour sortir d’un état de production artisanal à celui de l’industrie.

Réunis à l’occasion d’une journée d’étude nationale sur cette culture les participants ont estimé en effet, qu’au vu de l’intérêt croissant que suscite cette filière, des progrès enregistrés en terme de recherche expérimentale dans les laboratoires, de l’émergence de concepteurs d’équipements pour la transformation de la figue et de ses dérivés, qu’il est temps de la valoriser et de l’exploiter de façon optimale.

«Il faut impérativement planter davantage», a soutenu, Laib Makhlouf, directeur des services agricoles de la wilaya, visant notamment les zones de hautes montagnes, les terres peu rentables et caillouteuses qui de son point de vue peuvent y trouver matière à se valoriser, la figue de barbarie, ayant prouvé, qu’elle fixe et aide à la régénération des sols et ne demande de surcroît aucun investissement notable pour se proliférer.

«Un (01) hectare de cactus est nettement plus rentable que son équivalent d’agrumes ou de vignes. Il y’a juste la récolte à assurer» , a-t-il ajouté en mettant en évidence, l’impact de cette dernière sur l’emploi, les revenus des exploitants, la fixation des populations sur place et la contribution à la substitution aux importations.

Autant de vertus, développées par ailleurs par le professeur Madani de l’université de Bejaia, qui estime à ce titre, que cette wilaya , peut constituer une locomotive dans la promotion de cette culture en raison de l’existence en son sein d’un pôle agro-alimentaire d’excellence, susceptible de favoriser l’émergence d’un vrai tissu de PME locales spécialisées dans la figue de barbarie et de ses dérivées.

L’expérience, notamment dans la production de jus concentré, l’extraction de l’huile de la graine de ce fruit, l’exploitation de la raquette et de son mucilage pour la fabrication de la pectine ou de l’aliment de bétail est très concluante à ce titre.

Il est vrai que les niveaux de productions restent pour l’heure modestes, mais le défi d’aller au-delà est aguichant, a-t-il souligné, en encourageant les opérateurs économiques présents à la rencontre, de s’y investir en s’aidant des résultats encourageants atteints à l’université.

A ce titre, il évoquera plusieurs créneaux, notamment la production immédiate de l’huile, du yaourt, et du jus concentré, tous fabriqués de façon expérimentale à l’université.

Au demeurant, M. Madani, a fait de ce volet, de la plantation une exigence majeure pour influer et inciter les industriels a s’y intéresser.

Il faut massifier la production ,a-t-il soutenu indiquant que Bejaia, qui dispose actuellement d’une superficie en rapport de quelques 400.000 hectares mais éparses peu nettement étendre ses superficies, en cultivant la figue de barbarie, dans les montagnes et les sols arides ou semi arides, mais également en bordure de la pénétrante autoroutière Bejaia-Ahnif (Bouira) sur 100 km ou de la voie ferroviaire qui offre un potentiel, à elle seule, de près de 1200 hectares.

L’occasion de cette rencontre à laquelle a participé l’association pour le développement du Cactus nationale et le haut conseil du développement de la steppe, a donné l’opportunité de passer en revue toute la stratégie nationale en la matière , d’en discuter les perspectives et l’intérêt économique et industrielle de cette plantation. Des recommandations y sont prévues à la clôture des travaux.