EHU d’Oran : 3 greffes hépatiques programmées pour 2017

Publié par DKnews le 05-04-2017, 19h15 | 118

Trois opérations de greffes hépatiques ont été programmées courant 2017 par l'Etablissement hospitalier universitaire 1er novembre d'Oran, a annoncé le Pr. Mohamed-Amine Bekadja, chef de service d'hématologie de cet EHU qui avait procédé à une première greffe réussie en 2012.

Initialement, quatre interventions ont été programmées pour l’année 2016 mais trois d’entre-elles n’ont pas pu être réalisées pour incompatibilité, alors que la quatrième a été annulée suite au désengagement du donneur, qui a changé d’avis par rapport au don de 50% de son foie, a précisé le directeur de l’EHU, Dr. Mohamed Mansouri.

Le nombre réduit de ces opérations, malgré une certaine maîtrise de la technicité au niveau de l’EHU d’Oran, est dû au blocage du don d’organes prélevés sur des morts encéphaliques, a expliqué le Pr. Bekadja, ajoutant que le prélèvement d’une partie du foie n’est pas une décision facile à prendre par les donneurs vivants.

«Si à travers le monde, le don d’organe par des morts encéphaliques est une pratique courante très vulgarisée, nous restons, à notre niveau, au stade du donneur vivant», a-t-il regretté estimant qu’il est temps d’intensifier les efforts pour promouvoir le don d’organes par les morts encéphaliques.

Selon ce praticien, le problème n’est pas d’ordre religieux car, a-t-il dit, la direction de l’EHU a multiplié les rencontres avec des imams pour les impliquer dans la promotion de la culture du don d’organe. «Ces derniers se sont montrés très réceptifs et coopératifs et rappellent, à chaque fois, qu’une fatwa autorisant ce genre d’action humanitaire existe.

Dans la situation actuelle, nous essayons d’effectuer des greffes hépatiques pour sauver le malade sans mettre en danger le donneur vivant», a souligné le Pr. Bekadja. Par ailleurs, le pôle greffe de l’EHU d’Oran compte se lancer dans le domaine de la greffe des tissus osseux et cutanés. Des formations au profit de spécialistes de l’EHU ont été déjà lancées avec des partenaires européens, a affirmé le même responsable.

Pour la greffe rénale, véritable problème de santé publique, le Pr. Bekadja a rappelé qu’une trentaine de greffes, 26 allogreffes (cellules provenant d’un donneur) et 80 autogreffes (cellules prélevées sur une partie saine de la moelle et greffées sur la partie malade du même patient) ont été effectuées durant l’année écoulée.

La greffe s’inscrit dans le cadre des objectifs du ministère de la Santé qui a mis en place l’Agence nationale de greffes en vue de promouvoir et de développer la greffe en Algérie, a souligné le Pr. Bekadja, estimant que le pôle Greffe au niveau de l’EHUO a atteint 60% de ses objectifs tracés.