Plus de 1.000 témoignages vivants sur l’histoire de la guerre de libération nationale totalisant un volume horaire important ont été collectés à Oran, a-t-on appris lundi du directeur des moudjahidine de la wilaya.
Ces témoignages d’une valeur historique importante, recueillis depuis le début de l’opération au niveau national, seront mis à la disposition des chercheurs pour l’écriture de l’histoire de l’Algérie, a souligné Sid Ahmed Trari en marge du colloque national sur l’attaque de la Grande poste d’Oran (5 avril 1949), organisé par le Laboratoire des manuscrits de civilisation islamique d'Afrique du nord relevant de la faculté des sciences humaines et civilisation islamique de l’université d’Oran en collaboration avec la direction précitée.
Le même responsable a indiqué que ce travail a été accompli avec la collaboration de toutes les structures relevant du ministère des Moudjahidine, dont le musée du moudjahid d’Oran, auprès de personnes ayant vécu la guerre de libération nationale afin de contribuer à l’écriture de l’histoire pour les générations futures par fidélité aux sacrifices des chouhada.
La direction des moudjahidine d'Oran, a-t-il dit à ce propos, a adopté une méthode nouvelle de collecte de témoignages reposant sur des séances collectives sur un fait historique précis, signalant que 200 séances ont déjà été organisées.
M. Trari a mis l’accent sur le traitement minutieux des témoignages recueillis qui constitueront des références dans l’histoire et la mémoire de la nation, soulignant "c'est une course contre la montre que nous menons pour profiter au maximum des témoignages de moudjahidine", faisant remarquer que 289 moudjahidine et ayant droits sont morts en 2016 dans la wilaya d’Oran, ce qui rend nécessaire d’accélérer l’opération de collecte (témoignages).
Au sujet du colloque, le directeur des moudjahidine a considéré encourageant d’avoir davantage d'éclairages de plus de 30 docteurs et chercheurs universitaires sur les faits historiques de l'attaque de la Grande poste d'Oran.
Les communications, programmées lors de la première journée de cette rencontre de deux jours, ont eu trait notamment aux circonstances de création de l'Organisation secrète (OS) et sa relation avec l’opération de l'attaque de la poste d’Oran menée dans le but de procurer de l'argent pour financer l’achat d'armes, ainsi qu'une chronologie de cette opération.
Les membres de familles des participants à cette opération, à l’instar de Leila Hamou Boutlélis, fille du chahid Hamou Boutlélis, les veuves des moudjahidine Bennaoum Benzerga et Kedifi Benali ont été honorés à cette occasion.
A noter que l'attaque historique de la Grande poste d’Oran a vu la participation, entre autres personnalités, de Hocine Ait Ahmed, Ahmed Benbella, Hamou Boutlélis, Souidani Boudjemaa, Ahmed Benalla, Belhadj Bouchaib (Si Ahmed) et Djelloul Nemiche dit si Bakhti.
Elle s'est soldée par la récolte de plus de 3 millions de francs français pour l’achat de 600 à 700 armes en prévision du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale.