France : Les migrants du camp incendié dans le Nord dirigés vers des centres d'accueil

Publié par DKnews le 12-04-2017, 16h19 | 27

Les autorités françaises ont procédé mercredi au déplacement des migrants sans abri suite à l'incendie survenu lundi soir dans leur camps, le plus grand de France, à Grande-Synthe, dans le nord du pays.

Un premier autocar a quitté Grande-Synthe pour gagner des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) également dans le Nord, mercredi à la mi-journée, avec à son bord 29 migrants du camp détruit de la Linière, qui en hébergeait 1.400 au total, selon les autorités. Plus de 1.200 personnes ont été «hébergées en urgence dans des salles  communales» mardi après l'incendie, notamment des gymnases, ont indiqué mercredi les ministères de l'Intérieur et du Logement.

«La grande majorité des victimes de l'incendie a été mise à l'abri après le sinistre», ont-ils précisé.
Selon le gouvernement, «l'objectif est de pouvoir accueillir rapidement toutes les personnes sinistrées sur tout le territoire français et leur permettre d'entrer dans le parcours de la demande d'asile».

Le camp de Grande-Synthe, dans le nord de la France, qui accueillait près de 1.500 migrants a été détruit lundi soir par un incendie, ont rapporté mardi les médias.

Le camp est «un amas de cendres», a affirmé le préfet du Nord, Michel Lalande à la presse, précisant qu'il sera «impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant». A l'origine du sinistre, une rixe entre près de 200 Afghans et Kurdes ayant fait six blessés à l'arme blanche, selon les médias.

Selon les sources, la bagarre aurait éclatée vers 18h45 (heure locale) prenant fin vers 20h00 avant de reprendre à 21h00, impliquant cette fois 600 migrants, soit plus d'un tiers des occupants du camp. A 2 heures du  matin (mardi), le feu n'était pas encore maîtrisé.

Le camp a été entièrement évacué puis fermé. Une dizaine de personnes auraient été blessées selon plusieurs médias locaux.

«Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement», a indiqué Olivier Caremelle, directeur de cabinet du maire de Grande-Synthe. Ouvert en mars 2016 à Grande-Synthe, le camp humanitaire dit de la «Linière», hébergeait depuis 1.500 personnes dans 300 cabanons, principalement des Kurdes irakiens.

Il était géré par des bénévoles et l'aspect médical était pris en charge par l'ONG Médecins sans frontières.