Le sport ... grand absent dans les programmes électoraux

Publié par DKnews le 15-04-2017, 18h52 | 30

Les partis et les listes indépendantes en  concurrence pour les 462 sièges de l'Assemblée populaire nationale (APN)  lors des élections législatives du 4 mai 2017 n'ont étrangement pas accordé  dans leurs différents programmes un grand intérêt au sport, souvent plus  attractif pour la majorité des jeunes que les questions politiques,  économiques, sociales ou autres.

Une lecture des programmes révèle au grand jour l'absence de solutions  «concrètes» aux problèmes du sport national et les candidats se sont  contentés de généralités, reléguant les aspirations réelles de la jeunesse  en matière d'éducation physique et sportive et épanouissement au dernier  plan.

L'Alliance du Mouvement de la Société pour la Paix et Front du Changement  (MSP-FC) a fait exception en évoquant le sport comme «un droit pas un  privilège» pour tous les Algériens, soulignant son rôle dans l'équilibre et  la bonne santé des citoyens, mettant l'accent sur la nécessité d'intégrer  les infrastructures sportives de proximité dans les nouveaux programme  immobiliers.

«Nous sommes conscients que le développement du sport doit inévitablement  passer par le sport scolaire qui est le vivier des champions. Le sport  algérien n'est pas hautement représentatif car la pyramide d'évolution  n'est pas bien en place», a déclaré à l'APS le président du Front du  Changement (FC), Abdelmadjid Menacera.

La vision de l'Alliance est d'organiser des assises sur le football  impliquant tous les acteurs et compétences nationales pour avoir un  championnat fort capable de donner des joueurs de qualité à la sélection  première, vitrine du sport Roi.

Le programme du Front de Libération nationale (FLN) ainsi que celui du  Rassemblement national démocratique (RND) et du   parti des Travailleurs (PT) n'ont pas réservé le moindre espace dans leurs  programmes électoraux au secteur du sport.

Le Front El Moustakbal s'est contenté d'une seule ligne sur le sport dans son programme préconisant «la mise en place d’une réforme sportive susceptible de donner à l’Algérie une élite et des champions», restant, lui aussi, dans les généralités à l'instar des autres partis en course pour les
Législatives-2017.

«Ici à Staouéli à titre d'exemple, nous n'avons pas de terrains de proximité comme dans les autres communes. Mais en lisant les programmes de partis, grande fut ma surprise en constatant que les candidats, futurs représentants du peuple, n'ont pas pensé à nous préférant plutôt s'étaler sur des sujets politiques et économiques», a déploré Karim, un jeune résident dans cette ville côtière algéroise.  

Les formations politiques n'ont pas su mettre à profit le processus en cours de renouvellement des instances sportive qui prendra fin par les élections du Comité olympique et sportif algérien (COA) le 14 mai prochain, accompagné par de longs débats sur la politique sportive et les lacunes empêchant les sportifs algériens de s'illustrer.

«J'ai consulté quelques programmes de parti. Je suis étonné de constater l'absence du sport. Tant que les politiciens ne comprennent pas que le sport est un segment non dissociable du développement général de la société, leur militantisme pour la construction du pays n'est pas complet», a estimé Said Saad, entraîneur spécialisé en athlétisme.

Plus de 40 fédérations sportives nationales encadrent des milliers d'athlètes en Algérie, une réalité qui n'a visiblement pas inspiré les candidats au rendez-vous du 4 mai pour investir dans ce volet.