Selon le DG de l'Office, Mohamed Mokhtar Rahmani : L'OCRC encourage toute action tendant à "lutter efficacement" contre le phénomène de la corruption

Publié par DKnews le 19-04-2017, 16h26 | 554

L'Office central de répression de la corruption (OCRC) encourage toute action tendant à "lutter efficacement" contre le phénomène de la corruption, a indique mardi à Alger le directeur général de l'Office, Mohamed Mokhtar Rahmani.

"Soucieux d'assurer son entière disposition et son engagement à développer les échanges et la coopération entre les différentes institutions concernées par la lutte contre la corruption, l'Office vise à encourager  toute action tendant à lutter contre ce phénomène", a indiqué M. Rahmani, à l'ouverture d'un séminaire sur le thème "La lutte contre la corruption dans les secteurs privés: enquêtes et effets".

Il a précisé que ce séminaire, organisé dans le cadre du programme d'appuià la mise en £uvre de l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE), tend à "rehausser le niveau professionnel des cadres engagés dans la lutte contre ce phénomène dangereux qui constitue un obstacle au développement social et économique des nations", ajoutant, dans le même sens, que la  corruption "influe négativement sur le climat des affaires et du commerce extérieur et remet en cause la confiance entre les décideurs et les citoyens".

Il a relevé également que l'Office est chargé de rassembler les preuves et procéder à des enquêtes sur les faits de corruption et d'en déférer les auteurs devant la juridiction compétente, ainsi que la promotion la coopération avec les différents organismes chargés de lutte contre la  corruption et d'échanger les renseignements pendant les investigations.

Offrant une expérience inédite en matière de lutte contre la corruption en Algérie, du fait de sa composition multidisciplinaire, l'Office aspire à "renforcer sa position et ses capacités pour répondre au mieux aux missions qui lui sont dévolues", a ajouté M. Rahmani, expliquant que c'est dans ce cadre que l'Office s'est associé au programme de l'UE "P3A".

Il a ainsi estimé que ce séminaire constitue un "espace échange d'expériences afin de rapprocher les points de vues au sujet des notions et pratiques liées à la détection de la corruption dans le secteur public, notamment dans le domaine des marchés publics, mais aussi dans le secteur privé qui joue un rôle très important dans l'économie nationale et pouvant constituer un environnement propice à la prolifération de pratiques corruptrices".

De son côté, le directeur de la coopération avec l'UE et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a indiqué dans son intervention que cette rencontre "témoigne de la volonté de l'Algérie d'élargir et de diversifier sa coopération avec l'UE dans tous les domaines visant le renforcement des capacités, le partage d'expériences et le transfert d'expertises et de connaissances dans le but de l'amélioration constante de ses services publics au profit du citoyen, la moralisation et la sanctuarisation de l'action publique".

Pour le représentant du MAE, cette volonté "reflète aussi un signe de confiance et de transparence du côté algérien sur la lutte contre la corruption, un axe inscrit dans la Constitution révisée ainsi que dans les priorités du gouvernement comme en témoignent la création de deux organismes chargés de la prise en charge effective de cette question".

De son côté, le directeur national du P3A, Djilali Lebibat, a rappelé que ce séminaire s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance économique et politique "Spring", lequel a pour objet, a-t-il expliqué, d’accompagner les pays du voisinage méditerranéen, dont l’Algérie, dans  leur démarche d’amélioration de la  gouvernance économique et politique et d’instauration de l’Etat de droit.

Il a indiqué que les objectifs du programme portent sur "la consolidation de l'Etat de droit, l’accentuation de la lutte contre la corruption, l’incitation de tous les citoyens à s’impliquer dans les processus de développement et l’amélioration du suivi de la gestion des finances publiques".