La criminalité à motivation "politique" a progressé l'an dernier en Allemagne, notamment celle visant les immigrés, selon des chiffres dévoilés lundi.
"Le nombre des délits politiquement motivés en 2016 est à son plus haut niveau" pour la quatrième année consécutive, "c'est inacceptable", a déclaré le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.
Au total, les autorités ont enregistré 41.549 délits "politiquement motivés", une hausse de 6,6% par rapport à 2015.
Quelque 23.555 délits imputables à l'extrême droite ont été recensés (+2,6) -- comme des attaques contre des foyers de réfugiés ou contre les demandeurs d'asile eux-mêmes --, tandis que 9.389 (+2,2%) sont attribués à l'extrême gauche.
Selon les chiffres présentés lundi par M. de Maizière, la hausse spectaculaire des violences politiques commises par des étrangers "résulte toutefois essentiellement" du conflit entre la Turquie et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) "importé" sur le sol allemand : en 2016, le nombre de délits en lien avec ce conflit a presque doublé, passant de 808 à 1.597, soit près de la moitié de ces violences politiques.