ONU : Les négociations sur le climat reprennent lundi à Bonn

Publié par DKnews le 06-05-2017, 16h11 | 26

Les 196 pays signataires de l'accord de Paris sur le climat se retrouvent lundi à Bonn pour négocier la mise en oeuvre de ce pacte, alors que les Etats-Unis menacent toujours d'en sortir.

«Il faut commencer à préciser de manière opérationnelle des dispositions de l'accord de Paris» dans la perspective de la 23e conférence des parties (COP23), qui sera présidée par les Fidji et se déroulera à Bonn fin 2017, a expliqué David Levaï, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Ce sera aussi l'occasion de voir si «la dynamique pour trouver des compromis est toujours là», a-t-il ajouté.

Fin 2015 à Paris, 195 pays et l'Union européenne sont parvenus à sceller un accord pour lutter contre le changement climatique, qui implique notamment une transition énergétique radicale aux dépends des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Malgré l'élection du climato sceptique Trump aux Etat-Unis et sa possible sortie de l'accord, les négociateurs affichent une solidarité et une détermination à poursuivre leurs efforts. Désormais, la Maison blanche devrait préciser ses intentions fin mai.

Le prochain G20, début juillet en Allemagne, sera aussi «un moment de clarification», a à son tour souligné Laurence Tubiana, ex-négociatrice française et directrice générale de l'European climate foundation, pour savoir si le climat reste en haut de l'agenda des pays les plus puissants. Les membres du G20 représentent environ 3/4 des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La réunion de Bonn (8-18 mai) «était supposée être très technique et apporter des précisions à l'accord de Paris (...) mais la spéculation sur la position de Washington figure maintenant en haut de nos préoccupations», a déclaré Thoriq Ibrahim, le ministre de l'Environnement des Maldives, au nom des Petits états insulaires.

En plus de sa volonté de soutenir l'exploitation des énergies fossiles, Donald Trump prévoit de ne plus contribuer ni au Fonds vert pour le climat, ni au financement de la Convention climat de l'ONU (qui encadre les négociations), ni au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).