Algérie - Onu - Droits de l’homme : l’Algérie présente à Genève son rapport périodique

Publié par DKnews le 08-05-2017, 18h26 | 46

L’Algérie a présenté lundi à Genève son rapport périodique à la 27e session du mécanisme d’examen par les pairs du Conseil des droits de l’homme (CDH).

Le rapport, élaboré par un groupe de travail interdisciplinaire qui a interagi avec des segments de la société civile conformément aux directives du Conseil de l’Onu des droits de l’homme, se propose de donner une ''fidèle image'' des réalisations accomplies depuis le second rapport, soumis par l’Algérie le 29 mai 2012.

L’Examen Périodique Universel (EPU) est un processus qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’Onu dans le domaine des droits de l’homme.
Il est mené par les Etats, sous les auspices du CDH.  Le document présenté par l’Algérie, dans le cadre du 3e cycle (2017-2021), fait connaître les suites données aux recommandations acceptées et met en relief les défis et les obstacles qui contrarient la pleine mise en œuvre des droits de l’homme en Algérie.

Dans sa déclaration introductive, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, qui conduit une délégation interministérielle, a indiqué qu’en soumettant ce rapport dans les délais, l’Algérie «s’honore de cet engagement que votre Conseil a fondé sur l’universalité, conduit dans l’impartialité et axé sur le dialogue,» relevant qu’il s’agit-là «d’un mécanisme innovant qui consacre l’égal traitement des Etats, dépolitise les motivations et contextualise les avancées dans leurs espaces nationaux respectifs». 

«Cette auto-évaluation nous conduit aussi à poser un regard sur nous-mêmes en tant qu’Etat, à établir également un bilan de notre propre action et des politiques que nous avons initiées en vue de consolider ce qui est performant et rectifier ce qui peut être amendable. 

Elle permet enfin, au sein de notre Conseil, d’apprendre les uns des autres, de valoriser nos expériences respectives et de partager les bonnes pratiques», a-t-il expliqué, soulignant que le choix de la société algérienne a consacré le caractère irréversible de la promotion des libertés. 

L’Etat algérien «accompagne et matérialise, sous la direction et l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, cette dynamique en incorporant, dans sa législation interne, les traités internationaux, qui comme vous le savez, ont primauté sur la loi nationale», a-t-il ajouté, précisant que l’Algérie «est consciente que la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales incombent au premier chef aux Etats».

Le ministre d’Etat a affirmé, dans ce contexte, que l’Algérie «s’est donc attachée, depuis son indépendance, à réserver une place prépondérante aux libertés fondamentales dans son entreprise d’édification d’un Etat moderne, s’inscrivant dans une vision humaniste de l’organisation de la société et s’appuyant, par-dessus tout, sur le droit sans lequel il ne peut y avoir de progrès durable, ni de société stable».

Il a indiqué à cet effet qu’une instance constitutionnelle, le Conseil national des droits de l’homme a été mise en place le 9 mars dernier pour assurer le suivi et l’évaluation des accomplissements en matière de droits de l’homme.

Majoritairement formé de représentants de la société civile, tenant compte du principe de parité et doté de prérogatives élargies, il lui échoit notamment, la surveillance, l’alerte précoce, l’évaluation, l’information et la sensibilisation en matière de droits de l’homme, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il est chargé d’examiner les situations d’atteintes aux droits de l’homme portées à sa connaissance et de prendre toutes les actions appropriées en la matière. 

Ce Conseil adresse annuellement ses rapports au président de la République et au Parlement lequel, en sa qualité de garant des libertés, donne aux recommandations qui sont consignées les suites appropriées.

Il a, en outre, réitéré l’engagement «sans réserve» de l’Etat algérien à «£uvrer à la promotion et à la protection des droits de l'homme, de tous les droits de l’homme, partout où il l’estimera nécessaire, y compris en faveur des peuples sous domination coloniale ou étrangère, par devoir de solidarité avec les victimes et en faveur des sans voix».