Handicapés : Des centres d’aide, un moyen pour assurer l’insertion des inadaptés mentaux

Publié par DKnews le 17-05-2017, 18h32 | 60

La création des centres d’aide au travail   est le meilleur moyen pour assurer l’insertion  professionnelle des   inadaptés mentaux dans le monde du travail, ont estimé mercredi à  
Constantine des représentants de plusieurs associations d’aide aux   personnes handicapées.  

Les centres d’aide au travail devient «l’étape obligatoire» pour les   déficients mentaux après leur passage aux centres psychopédagogiques, a   considéré Mme Badiaâ Boufama, présidente de l’association Wafa des parents   d’enfants en difficultés mentales, initiatrice d’une rencontre sur le rôle   du mouvement associatif dans la prise en charge des personnes handicapées.

La conférencière a, à ce propos, ajouté que les centres psychopédagogiques   prennent en charge, conformément à la loi, les inadaptés mentaux jusqu’à   l’âge de 17 ans, affirmant qu’après ces personnes «se retrouvent dans la   rue, sans qualifications».

Estimant qu’un centre d’aide au travail est en mesure d’insérer l’inadapté   mental dans la société à travers un «petit travail qui s’adapte à son   handicap et le valorise», la conférencière a évoqué l’expérience de   l’association Wafa  dans l’insertion de certains inadaptés mentaux à   travers des ateliers d’apprentissage de la pâtisserie traditionnelle et   l’initiation à  l’informatique.

Elle a affirmé que les résultats des ces ateliers étaient très «probants»   soulignant que l’association £uvre à donner à ces jeune «une qualification   professionnelle» approuvée par la chambre d’artisanat et des métiers (CAM)   et le secteur de la formation professionnelle avant de leur assurer l’accès   au dispositif d’aide à l’emploi.

Mme Boufama a tenu à souligner que ces jeunes inadaptés mentaux «peuvent   travailler et produire», soulignant que trois (3) jeunes de l’atelier de la   pâtisserie traditionnelle préparent des commandes pour des associations   versées dans l’aide des personnes en situation d’handicap avec l’aide de   leur éducatrices et perçoivent  des primes comme encouragement. 

M. Mouhoub Boussekssou, président de l’association Ibtissama a évoqué   l’expérience de la ferme thérapeutique pour inadaptés mentaux  de son   association, érigée à Beni Ouartilane, dans la wilaya de Sétif pour assurer   que des déficients mentaux se sont initiés à l’apiculture, l’agriculture et   la cuniculture et ont fait montre «d’un grand intérêt pour ces métiers qui   favorisent leur insertion’’.

De Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou), le président de l’association pour   l’insertion des jeunes inadaptés mentaux, M. Salah Meradi a souligné que   «le bénévolat a permis à une équipe de créer un  centre d’aide au travail   pour des dizaines de jeunes inadaptés mentaux qui n’avaient que la rue».

Il a également souligné que l’effort déployé «pour contenir ces jeunes’’   a contribué à attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’importance de   ce centre soulignant que l’Assemblée populaire communale (APC) de Larabaâ   Nath Irathen a adhéré à l’action et a doté l’association d’un siège faisant   office d’un centre, complètement aménagé par des bénévoles.

Au cours de cette rencontre, tenue au palais de la culture, Mohamed-Laid   Al Khalifa, Fayçal Mahdjoub de l’association batnéenne contre la myopathie   a évoqué le parcours de l’association avec l’APC de la capitale des Aurès   dans  la concrétisation du projet «ville amie des personnes handicapées’’   à travers la création de 200 passages pour personnes handicapées devant   faciliter l’accessibilité de cette frange de la société aux divers lieux   publics.

Un projet pilote, a-t-il souligné adopté par le ministère de la Solidarité   nationale dans quatre autres villes dont Boumerdès et Sidi Bel Abbes.