Prise en charge de la sclérose en plaques : Nécessité de mise en place d’un fichier national des malades

Publié par DKnews le 20-05-2017, 15h50 | 30

Le  président de la Fédération algérienne des   malades atteints de la sclérose en plaques (FAMASEP), le Dr Smaïl  Kerzoua,   a plaidé samedi à Alger pour l’établissement d’un fichier national   identifiant et permettant la prise en charge de cette catégorie de   patients. 

Selon le Dr Kerzoua rencontré en marge de la journée de sensibilisation   sur cette maladie placée sous le thème «La vie avec la sclérose en plaques   (SEP)», organisée en célébration de la Journée mondiale le 20 mai de chaque   année, «il est important d’avoir un fichier national recensant tous les   malades, ce qui nous permettrait de connaitre leur nombre afin de leur   assurer une prise en charge», a-t-il expliqué à l’APS.

Attirant l’attention sur le fait que cette pathologie est vécue comme un   tabou chez un nombre considérable des personnes atteintes, il a affirmé que   même au sein de l’Association d’Alger (Sepoir), affiliée à la fédération et   dont il est également président, il est   impossible de déterminer le   nombre exact des malades, dés lors que beaucoup préfèrent ne pas se   déclarer.   

Aussi, a-t-il interpellé le ministère de la Santé «afin de remédier à   cette faille», tout en le sensibilisant sur l’éventualité d’envisager un   autre traitement pour les malades (par voie orale), en remplacement de   celui injectable prescrit actuellement, en raison de la tendance de   nombreux malades à arrêter celui-ci.  «Comme il faut se faire injecter tous les trois jours et à prendre des   précautions particulières pour le conditionnement de ce médicament,   certains malades finissent par s’en lasser et l’abandonner, en dépit des   gros risques sur leur santé»,noté-t-il. 

Le président de ladite fédération recommande ainsi aux personnes souffrant   de cette pathologie dégénérative de suivre régulièrement leur traitement   afin de retarder autant que faire se peut, à défaut de la guérir   complètement.  Par ailleurs, le Dr Kerzoua a tenu à mettre en avant la démarche positive   du ministère de tutelle consistant à assurer la gratuité totale du   traitement destiné à ce type d’affections, faisant savoir qu’un seul   traitement par injection (une boite de 28 jours) coûte pas moins de 100.000   DA. 

Il a, néanmoins, fait part de son souhait de voir la prise en charge   «améliorée» à travers la mise en place d’une formation spécialisée en   rééducation adaptée aux malades atteints de SEP, déplorant qu’aucune   structure de santé n’est en mesure de la fournir à l'échelle nationale,   cela, a-t-il conclu, au moment où cet aspect est aussi important et va de   pair avec la thérapie médicamenteuse, car permettant de ralentir la   maladie».