La réélection du président sortant Hassan Rohani, dès le premier tour avec 57% des voix a suscité moult réactions de soutien de par le monde à la politique d'ouverture de l'Iran.
En le félicitant, l'Union européenne a d'ailleurs encouragé le chef de l'Etat iranien réélu à poursuivre sa politique d'ouverture. "L'UE est prête à continuer à travailler pour la pleine mise en oeuvre" de l'accord nucléaire, "la paix régionale et la satisfaction des attentes" des Iraniens, a insisté la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
Six mois après la conclusion d'un accord historique sur le nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances, l'UE avait levé en janvier 2016 ses sanctions économiques et individuelles imposées à l'Iran en raison de ses activités nucléaires controversées.
L'UE a participé aux négociations avec Téhéran qui ont permis d'aboutir à l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien, mais la levée des sanctions européennes et américaines qui paralysaient l'économie iranienne n'a pas produit les effets escomptés.
Abondant dans le même sens, le président russe Vladimir Poutine a, à son tour, félicité samedi son homologue iranien Hassan Rohani pour sa réélection, se disant confiant de voir Moscou et Téhéran continuer à travailler au "maintien de la stabilité et de la sécurité au Moyen-Orient et dans le monde".
M. Poutine a dans son message, "confirmé être disposé à poursuivre le développement du partenariat russo-iranien pour l'agenda bilatéral aussi bien qu'international".
La rencontre de mars dernier entre MM. Poutine et Rohani avait surtout concerné les relations économiques florissantes entre la Russie et l'Iran dans l'énergie et l'industrie. Pour illustrer l'entente entre les deux pays, la construction par la Russie de la centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran ainsi que la construction de neuf autres réacteurs dans les années à venir. Moscou a par ailleurs fourni à Téhéran en 2016 le système de défense antiaérienne S-300.
Le président syrien Bachar al-Assad a lui aussi été l'un des prémiers chefs d'Etat à féliciter Rohani pour sa réélection dès le premier tour et promis de poursuivre la "coopération" avec Téhéran, "en vue de renforcer la sécurité et la stabilité des deux pays, de la région et du monde" Le président libanais, Michel Aoun a pour sa part souhaité à son homologue iranien toute la réussite pour son nouveau mandat, l'assurant que "le monde s'attends à la poursuite de la politique d'ouverture et de dialogue dans le but de protéger la région des dangers qui la guetent".
Le chef du gouvernement afghan, Abdellah Abdellah, a au nom des membres de son cabinet et du peuple afghan, félicité le président Rohani pour sa réélection, tout en rappelant les liens historiques des deux pays voisins "qui vont en s'améliorant depuis le début de son premier mandat".
La France par la voix de son président fraîchement élu, Emmanuel Macron a, à son tour, salué via un communiqué, la réélection du président iranien, tout en soulignant que son pays resterait "vigilant" sur "la stricte mise en oeuvre" par Téhéran de l'accord sur le nucléaire.
"La réélection du président Rohani renforce l'espoir que son gouvernement applique rigoureusement l'accord historique du 14 juillet 2015, qui a permis de régler par la diplomatie le différend nucléaire et d'engager une nouvelle étape entre l'Iran et la communauté internationale".